Il y a un nouveau décor sur le plus vieux pont de Tours. Comme chaque été, le Pont Wilson arbore un pavoisement éphémère lors de la saison estivale. 16 drapeaux sont accrochés de part et d’autre de l’ouvrage qui relie la Place Anatole France à la Place Choiseul, de quoi créer un atout supplémentaire pour la promenade au-dessus de la Loire. On peut les admirer à pied, à vélo ou en tramway.
Pour cette édition 2025, ce n’est plus l’association Mode d’Emploi qui a choisi l’artiste réalisant les visuels. « Elle a cessé ses activités en début d’année » contextualise Christophe Dupin, adjoint au maire chargé de la culture. Ces dernières années, la structure se donnait pour mission de dénicher un nouveau talent chaque été, souvent parmi les jeunes pépites locales.
Désormais, c’est la mairie qui s’occupe de la sélection. Elle a monté un appel à projets et une dizaine de dossiers ont été déposés. Et c’est le graphiste freelance Thomas Hugueney qui a été retenu.
Pour habiller le pont jusqu’au début de l’automne, ce néo-tourangeau installé en ville depuis 7 ans a dû respecter le thème imposé par la ville : « Peuple du Val de Loire », en référence au 25e anniversaire du classement du fleuve au Patrimoine Mondial de l’Unesco. « J’ai développé un univers qui s’appelle le bestiaire où je fais des animaux avec des caractères humains » nous explique-t-il.
16 visuels ont été réalisés, et édités en deux exemplaires chacun. Des dessins aux couleurs vives, péchus, parfois enfantins, en tout cas très vivants. « C’est une super vitrine, c’était un vrai plaisir de travailler là-dessus » souligne le dessinateur qui a tout réalisé en 3 semaines. A chaque entrée du pont, des panneaux expliquent sa démarche pour guider les promeneurs.
Olivier Collet
