Parvis Jean Germain
1947-2015
Maire de Tours 1995-2014
Voilà ce qu’on pourra découvrir dès le 5 avril devant le Centre de Création Contemporaine de Tours situé en haut de la Rue Nationale, à proximité du Jardin François 1er. Dix ans jour pour jour après le suicide de l’ancien maire, la municipalité va honorer sa mémoire en baptisant un lieu important de la ville à son nom. La décision sera officiellement adoptée ce lundi 24 mars lors du conseil municipal.
Si Jean Germain avait déjà une salle en sa mémoire au siège de Tours Métropole aux Deux-Lions, celle où se réunissent les élus lors des conseils communautaires, il n’y avait pas encore de lieu extérieur faisant écho à sa personnalité.
Situé en plein centre-ville, ce Parvis Jean Germain est à proximité immédiate d’un des derniers grands projets lancé par le socialiste : le déploiement de deux hôtels, de commerces, de logements et d’un centre moderne dédié à la présentation d’expositions d’art contemporain.
Enfant de la région de Bourgueil, fils de boulangers, Jean Germain a été enseignant de droit et est entré en politique dès 1973, toujours au Parti Socialiste. Il a alors 26 ans et devient patron départemental du parti à 40 ans. Dès 1983, il est dans l’opposition au conseil municipal de Tours, avant de prendre la tête de la mairie en 1995. Parmi ses grands projets : le développement immobilier de l’Université de Tours lorsqu’il en a été présidente (1988-1993), la création de l’agglomération Tour(s)Plus devenue Tours Métropole ou encore le lancement de la première ligne de tramway (inaugurée en 2013).
Elu sénateur en 2011, Jean Germain se donne la mort 4 ans plus tard dans sa maison, le jour de l’ouverture de son procès dans l’affaire dite « des mariages chinois » dans laquelle il était mis en examen pour des soupçons de détournements de fonds publics.