A Tours, une version de « La Flûte Enchantée » qui fait penser… à Tintin

Jusqu’au 4 mars, l’Opéra de Tours programme une version moderne de La Flûte Enchantée de Mozart. Une production revisitée par une mise en scène saisissante d’Éric Vigié et qui rappelle le cinquième volume des aventures de Tintin par Hergé : Le Lotus Bleu.

Singspiel (forme allemande de l’opéra-comique français qui alterne le parler et le chanter) en deux actes, créé à Vienne le 30 septembre 1791 sur un livret signé Emanuel Schikaneder, Ce conte merveilleux raconte l’histoire d’une princesse, Pamina, retenue prisonnière dans la montagne par Sarastro, grand-prêtre du royaume de la Lumière.

Mère de la captive, la Reine de la Nuit envoie un jeune prince, Tamino, pour la délivrer. Accompagné du fantasque et sympathique Papageno, le jeune homme devra affronter épreuves et périls pour délivrer celle dont il est tombé amoureux à la simple vue de son portrait. Pour les aider, dans ce qui s’avère être une quête initiatique, les deux hommes, reçoivent de la main des servantes de la Reine de la Nuit un carillon et une flûte enchantés, ainsi que le soutien de trois garçons, au pouvoir mystérieux.

Au départ, cette œuvre est censée se dérouler dans l’Egypte ancienne mais Éric Vigié prend l’option de la transposer en Asie avec des costumes et des décors qui font le lien avec Le Lotus Bleu. Il pousse même le mimétisme en dotant les enfants d’un livre dont la couverture est la copie de la BD par son graphisme.

Que les puristes de l’opéra se rassurent : si les rappels à l’univers d’Hergé sont présents, ils n’en sont pas envahissants. La distribution est à la hauteur de l’œuvre présentée, pour ce qui concerne les voix des rôles principaux, dans l’ensemble, il a été fait appel à des voix consacrées comme celle de Maciej Kwasnikowski dans le rôle de Tamino, Pamina : Jeanne Mendoche, Reine de la nuit : Anne-Sophie Petit, Papageno : Jean-Gabriel Saint Martin, Sarastro: Julien Segol, Papagena: Manon Lamaison.

Concernant certaines voix, lors de la générale, les artistes ne sont pas obligés de donner le maximum, donc certaines faiblesses ne pourront être jugées que lors des représentations. Nous avons quand même pu apprécier la prestation vocale du baryton Tourangeau Jean-Gabriel Saint Martin (Papageno) très applaudi au salut final. Les chœurs de l’Opéra et l’orchestre symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours sous la direction de la maestra Clelia Cafiero montrent encore tout leur talent.

Les prochaines représentations ont lieu ce vendredi à 20h, dimanche à 15h et mardi 4 mars à 20h.

Roger Pichot

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