On espérait du soleil. On pensait aussi que le public des JO de Paris profiterait de son séjour en France pour faire un passage en Indre-et-Loire. Raté. L’année 2024 s’achève avec un bilan moyen pour le tourisme tourangeau. Entre la grisaille, la pluie, des ponts moins nombreux et une situation économique instable, les tuiles se sont enchaînées. Résultat : pas de catastrophe, mais les premiers chiffres n’incitent pas à sauter de joie.
Par exemple, le nombre de nuits réservées sur le territoire des 22 communes de Tours Métropole est en baisse de 7,8% depuis janvier (en attendant l’ajout des transactions réalisées via les sites comme Booking, Airbnb ou Hotels.com). Et si le revenu moyen par chambre est stable (48€), c’est uniquement parce que les professionnels ont augmenté leurs prix du fait de l’inflation.
« On a de plus en plus de réservations de dernière minute et d’annulations de dernière minute, liées à la météo. On s’engage moins vite et on se réserve le droit d’annuler très tardivement pour faire autre chose. Prévoir un séjour plusieurs mois à l’avance c’est de moins en moins vrai, y compris pour le tourisme d’affaire » commente-t-on à l’Office du Tourisme. Ainsi, la météo a aussi joué sur la fréquentation de la Loire à Vélo, avec jusqu’à 9% de baisse de passages pour le compteur de Savonnières au bord du Cher.
Cela dit, avec 89 000 passages en 10 mois, ses statistiques restent supérieures à celles de 2019, avant la crise Covid. De plus, les chiffres des campings sont orientés à la hausse tout comme l’accueil des personnes vivant en région parisienne (16% des visiteurs), des groupes (+10% en un an) et celui des professionnels (+6,5% comparé à 2023).
Globalement, selon Tours Métropole les chiffres de 2024 sont comparables avec ceux de 2022, qualifiée d’année exceptionnelle pour le secteur du tourisme. Du côté des étrangers, les Espagnols et les Britanniques restent les populations les plus présentes dans l’agglomérations tourangelle, devant les Allemands qui ravissent la 3e place aux Américains. En revanche, les Etats-Unis sont très représentés dans la clientèle groupes.
Quant aux Tourangeaux, ils représentent tout de même 30% de clientèle de l’Office du Tourisme, en particulier pour les sorties type apéro-bateau. « Dès qu’on met le mot ‘apéro’ quelque part, ça marche ! » explique le directeur Henri Poignet. Au total, depuis janvier, les ventes de l’Office du Tourisme de Tours ont permis d’injecter directement 2,7 millions d’€ dans l’économie locale (châteaux, hôtels, restaurants…). Les prestations qui marchent le mieux en plus des apéros ? Les sorties à bas coût (petit train, visites guidées à moins de 10€) et les prestations onéreuses (type vol en montgolfière ou parcours gastronomique).
Olivier Collet