C’est le débat qui a agité l’actualité politique de la fin d’année 2023 en France : la loi immigration, finalement adoptée par le Parlement après de longues semaines de tractations. Le texte n’est tout de même pas encore applicable, car soumis à l’avis du Conseil Constitutionnel qui pourrait en censurer certains articles. Il se prononcera le 25 janvier.
Cette loi prévoit plusieurs dispositions nouvelles : un délai de 5 ans est imposé aux étrangers avant de pouvoir toucher des allocations logement, une durée ramenée à deux ans et demi si ils travaillent. Les préfets auront la possibilité de régulariser des sans-papiers pour fournir de la main d’œuvre aux métiers en tension et la France instaure des quotas migratoires pour limiter les entrées sur son sol. Ces derniers seront fixés par un vote parlementaire.
Pendant tout le débat, la gauche a été très hostile à ce texte. Même des voix de la majorité se sont élevées pour le critiquer. Ainsi, la députée tourangelle Fabienne Colboc, élue de Joué-lès-Tours et du Chinonais, a voté contre malgré son appartenance au camp du président Emmanuel Macron. La députée MoDem du Nord-Ouest-Touraine Sabine Thillaye s’est – pour sa part – abstenue alors que son parti fait aussi partie de la majorité gouvernementale. De son côté la droite a longtemps menacé de ne pas voter la loi avant de le faire in-extrémis.
En ce début 2024, les opposants vont redonner de la voix. Un rassemblement porté par plusieurs syndicats (FO, CG, FSU, Solidaires) est annoncé ce dimanche 14 janvier à Tours, en marge d’une mobilisation nationale.
« Ce texte discriminatoire remet profondément en cause les principes républicains d’égalité et de solidarité. La priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrants et migrantes » clame l’appel à descendre dans la rue qui rêve d’une abrogation du projet.
Le départ du cortège est fixé à 14h30 Place de la Liberté. On ignore encore l’ampleur de la mobilisation.
