Samedi 28 octobre nous publions sur Info Tours un article expliquant le changement de nom du périphérique de Tours devenant M37 au lieu de D37 pour des raisons légales et administratives. Sur les réseaux sociaux, les internautes commentent ce basculement mais relèvent aussi, à plusieurs reprises, que ce périphérique n’est est pas complètement un et que ce serait bien d’investir quelques dizaines de millions d’€ pour qu’il forme une vraie boucle autour de l’agglomération.
Voilà ici un débat récurrent et qui revient régulièrement dans l’actualité. Mais pour l’instant, l’extension de la rocade tourangelle n’est pas du tout programmée. Disons qu’elle est vaguement envisagée par quelques soutiens du projet, mais clairement la Métropole de Tours préfère mettre de grosses sommes d’investissements dans le projet de deuxième ligne de tram ou le renforcement du réseau ferré que sur l’extension d’un axe routier.
Les écologistes se féliciteront de ce mode d’action privilégiant les transports publics aux voitures individuelles, mode de déplacement bien moins vertueux. En revanche, les grands projets routiers restent d’actualité en Indre-et-Loire. On vient tout juste d’inaugurer l’extension de l’autoroute A10 à 2×3 voies de Veigné à Ste-Maure et il est envisagé de poursuivre jusqu’à Poitiers. En parallèle, des travaux sont lancés pour élargir la D943 sur 14km entre Chambourg-sur-Indre et Loches, dans le but de sécuriser les déplacements sur cet axe très accidentogène (mais en rognant sur des terres agricoles).
Il n’en fallait pas plus pour agacer l’ADTT, l’association pour le développement des transports publics en Touraine. Dans un texte, elle fustige deux chantiers qui vont augmenter les émissions de gaz à effet de serre « en raison d’un accroissement du trafic, mais aussi de la vitesse. » Tout ça pour gagner peu de temps (2 minutes sur le trajet Tours-Loches).
« Le montant de ces deux chantiers est estimé à 606 M€ pour l’autoroute et 34 M€ pour la D943. Face à l’urgence climatique, une telle somme devrait être fléchée vers des projets écologiquement plus vertueux, et en priorité là où l’argent manque cruellement » critique l’ADTT qui note qu’avec ce budget « on pourrait par exemple financer à la fois : une branche de tramway vers Saint-Pierre-des-Corps (200 M€), la régénération de Loches-Buzançais pour relier Tours et Châteauroux (70 M€), l’électrification de la ligne Tours-Le Mans (120 M€), l’achat de 10 nouvelles rames de TER (200 M€), et l’équipement de batteries électriques pour 10 rames TER au diesel. »
Cela dit, ce ne sont pas les mêmes financeurs. Le chantier de l’A10 sera payé par Vinci Autoroutes dans le cadre d’un accord avec l’Etat et celui de la D943 par le Conseil Départemental. Les propositions de l’ADTT relèvent, elles, de Tours Métropole ou du Conseil Régional.
