Musique, théâtre, humour, projections… Depuis deux ans il se passait plein de choses différentes au Quartier, au bas de l’Avenue de la Tranchée, à deux pas du tram Place Choiseul. L’établissement a vite su se faire un nom sur la carte des bars qui comptent à Tours, comprenant bien qu’il fallait multiplier les animations pour faire sortir du monde à Tours-Nord. Cela dit, l’affaire n’a pas tenu économiquement et une liquidation judiciaire a été prononcée en cet été 2023. Pas de quoi refroidir Pascal Guignard qui croit au potentiel de l’adresse et la relance en ce mois d’octobre.
Gérant du Shelter pendant 9 ans dans le Vieux-Tours, puis à la tête du Duke pendant 2 ans Place de la Victoire, il promet de garder ce qui a fait le succès du Quartier : la déco n’a pas changé, jeux de société et baby-foot restent en libre-service, on peut toujours boire des bières artisanales (d’Amboise, Orléans, Angoulême) ou privatiser la salle du 1er étage.

Surtout, le nouveau propriétaire du Quartier veut conserver son ADN culturel. Dès ce mois de novembre, se mettra donc en place une programmation très diversifiée, semblable à l’esprit de ce que peuvent faire Le Bateau Ivre ou Les Beaumonts, avec une jauge intimiste. « Je veux conserver cet éclectisme, il n’y a pas de genre qui me fait peur à partir du moment où c’est de qualité » souligne le nouveau propriétaire du fonds de commerce qui active ses contacts. Parmi les promesses : celle d’organiser une grosse fête annuelle pour la Saint-Patrick.
Parmi les fondamentaux conservés, on peut aussi noter la présence hebdomadaire de l’AMAP tourangelle Panais 3000 pour ses ventes de produits locaux. Et au rayon des nouveautés, citons l’organisation de compétitions de fléchettes (et la diffusion de grandes épreuves de ce sport grâce à la nouvelle télé ajoutée pour la réouverture, poste qui diffusera également quelques grandes rencontres de foot ou rugby, sans pour autant faire de l’endroit un bar 100% sport).
Quant à la restauration du midi, elle reste suspendue. Mais le soir on pourra grignoter quelques tartinades ou croques, en attendant sans doute la proposition de plats unique pour éponger sa soif, comme dans les pubs anglais. De quoi rentabiliser la belle cuisine professionnelle toute neuve aménagée à l’étage.
Olivier Collet