La sécurité est décidément le sujet chaud du moment à Tours. Depuis la rentrée, plusieurs pétitions provenant du Sanitas, des Fontaines ou de Beaujardin ont réclamé des mesures en la matière. Malgré des chiffres officiels montrant une forte baisse de plusieurs données dont les cambriolages ou les vols avec violence (mais une hausse des violences volontaires), le sentiment d’insécurité grandit chez une partie des riverains. Pour y répondre, le maire de Tours avait longuement pris la parole au conseil municipal de début octobre avant d’organiser une conférence conjointe avec le préfet d’Indre-et-Loire. Deux faits rares.
Ces initiatives ont conduit à des annonces dont l’officialisation de la création d’une brigade de police spécialisée sur la surveillance des transports en commun mais aussi l’installation d’une caméra mobile dans le quartier de Beaujardin. Utile pour retrouver l’auteur présumé des actes de vandalisme et des agressions contre le Centre LGBTI de Touraine aux Tanneurs, le dispositif sera donc déployé dans un nouveau quartier récemment victime d’un braquage (un vol avec violence perpétré au petit matin sur un bar tabac).
Devant la presse, les élus ont indiqué que cette caméra mobile précéderait sûrement l’installation d’un dispositif de surveillance pérenne sur le secteur. Et c’est là que ça coince.
Dans un communiqué transmis en cette fin de semaine, la section tourangelle de La France Insoumise critiqué le projet : “La France Insoumise – NUPES – Tours a appris par les médias que la municipalité de Tours avait augmenté de 45 le nombre de caméras de vidéosurveillance, alors qu’un accord de campagne avait été trouvé entre notre mouvement politique et les autres organisations qui composent la majorité actuelle.”
En clair, l’un des partis composant l’équipe du maire de Tours se rebelle clairement et estime avoir été trompé. “Toutes les organisations politiques qui constituent la majorité municipale de Tours s’étaient accordés sur la promesse qu’aucune autre caméra, coûteuse et empiétant sur la vie privée des individus, ne serait mise en place sur l’espace public, la priorité étant donnée à une police de proximité, et plus largement à un renforcement de la présence humaine” poursuit le texte.
Après les critiques de l’opposition de droite et du centre, c’est donc directement depuis ses rangs que le maire est chahuté sur le sujet de la sécurité. Précisons tout de même que LFI assure soutenir le reste des actions sécuritaires de la municipalité.