A Tours, pourquoi l’adjoint au maire Eric Thomas est dans la tourmente

C’est une histoire embarrassante pour la majorité municipale d’Emmanuel Denis à Tours. Déjà ébranlée par l’affaire Münsch-Masset (l’ancienne première adjointe PS Cathy Münsch-Masset avait été obligée de quitter son poste après sa mise en cause dans une affaire de détournements de fonds), l’équipe aux manettes de la ville doit gérer une autre affaire judiciaire concernant un autre poids lourd du conseil municipal, Eric Thomas.

Adjoint au maire chargé des sports, il a été condamné pour diffamation cet automne par la cour d’appel d’Orléans. Sa peine : 1 000€ d’amende et 1€ de dommages et intérêts après des propos visant Philippe Blériot, administrateur judiciaire du Tours Football Club. L’élu l’avait en substance taxé d’incompétence lors d’une émission sur TV Tours.

Problème pour Eric Thomas : le 3 juillet il a validé le vote d’une charte de déontologie des élus de la mairie de Tours exigeant la démission de tout membre du conseil municipal condamné par la justice. L’opposition a immédiatement saisi l’occasion de communiquer pour réclamer le départ de l’adjoint au maire : « Cette mesure est nécessaire afin de restaurer la confiance des citoyens envers leurs élus et sa non-application laisserait à penser que les élus se considèrent au-dessus des lois » écrit le groupe Tours Nous Rassemble de l’ancien maire Christophe Bouchet.

Cela dit, techniquement, Eric Thomas peut encore rester à son poste. La charte de la ville de Tours dit précisément ceci : « En cas de condamnation pénale définitive pour crime ou délit, les élus municipaux s’engagent à immédiatement démissionner de leur mandat d’élu. » Dans l’histoire, le mot important c’est « définitive ». Eric Thomas ayant annoncé son intention de se pourvoir en cassation, la procédure est toujours en cours et sa condamnation en suspens.

Deux options désormais : soit la Cour estime la démarche irrecevable confirmant la condamnation de l’adjoint au maire, soit elle se saisit du dossier ce qui relance l’affaire pour plusieurs mois jusqu’à ce qu’elle soit examinée. Dans cette attente, Eric Thomas reste en sursis. Rappelons que dans un contexte similaire, mais sur un autre type d’affaire, l’ancien maire de La Riche Wilfried Schwartz avait un temps envisagé de se pourvoir en cassation avant d’accepter sa condamnation et de quitter son poste.

Eric Thomas fera-t-il de même ? Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que les actes de l’élu posent question. Depuis son arrivée aux affaires, il a également été critiqué pour un mélange des genres, toujours dans le monde du football. Il avait ainsi accordé un tarif préférentiel au club de Joué-lès-Tours qui demandait à disputer des matchs à la Vallée du Cher… alors même qu’il était dirigeant de cette structure. L’affaire avait débouché sur sa mise à l’écart de certains dossiers. Et surtout, Joué n’a finalement pas été s’installer dans le grand stade de l’agglo.

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