Jusqu’à 2022, Tours était la seule ville du Centre-Val de Loire à proposer des études de médecine. Depuis peu, la ville accueille également une fac d’odontologie pour former de futurs dentistes. En revanche, à ce jour, aucune formation de kiné disponible en Indre-et-Loire : la plus proche est à Orléans. Pourtant le département manque de kinésithérapeutes. Il n’est pas rare que les cabinets vous inscrivent sur une liste d’attente avant de vous proposer un premier rendez-vous.
Avoir une formation de kinés dans l’agglo, ce serait donc l’espoir de garder de jeunes professionnels tout juste diplômés sur le territoire. C’est pour ça que Tours Métropole annonce l’engagement de démarches pour ouvrir un établissement de ce genre, « ce serait très important » affirme le vice-président Thierry Chailloux, en charge des questions d’enseignement supérieur.
Cependant, le projet n’est pas simple à monter. « Il faut discuter avec la Région », note Thierry Chailloux, le Conseil Régional étant l’autre collectivité compétente en matière d’études post-bac. C’est elle qui peut donner l’impulsion pour financer le dispositif. Néanmoins, à en croire l’élu, le chantier est bien avancé : « On a déjà des pistes pour un lieu d’accueil possible avec un organisme prêt à démarrer ». Il s’agit d’une association mais son nom n’est pas encore dévoilé officiellement. Ça pourrait ne pas tarder : Tours Métropole espère lancer une première promotion d’ici 3 ans.
Par ailleurs, l’agglo travaille à d’autres ouvertures de formations médicales dans des secteurs qui en ont besoin comme l’orthophonie ou la santé mentale. Tout cela en parallèle d’autres projets comme la construction de la nouvelle école de commerce Excelia aux Deux-Lions ou l’ouverture annoncée d’une école d’ingénieurs reconnue dans l’ancienne clinique Saint-Gatien face à la cathédrale de Tours. D’ici 5 ans, les élus espèrent ainsi compter près de 50 000 apprenants sur le territoire contre 44 000 aujourd’hui (Université, écoles privées, apprentissage et lycées professionnels).
Olivier Collet
