Burgers, sushis, pizzas, friture… Le Vieux-Tours est un quartier rempli de fast-foods. Le taux de verdure dans les assiettes ne permet pas de respecter le message de prévention qui dit qu’il faut au moins 5 fruits et légumes par jour, ou alors c’est arrosé d’une grosse louche de sauce soja/mayo/ketchup (rayez la mention inutile). Alors comment on fait ? On connaissait déjà La Fabrique à Jus ou Boll N Roll qui mettent en avant une nourriture plutôt équilibrée. Et puis on est allé goûter Le Super 9.
Ce bar-cantine remplace Taste, commerce qui proposait également des petits plats du midi. Le lieu n’a plus rien à voir. Il a à la fois pris un coup de jeune et un coup de vieux. Coup de jeune parce que le cogérant Clément a défoncé le plaquo pour faire réapparaître la pierre originelle (il a une formation de tailleur de pierre, ça aide). Coup de vieux parce qu’on replonge dans l’univers des années 80 (Super 9 faisant écho aux vieilles caméras Super 8).
Ne pas se fier à la mini salle du rez-de-chaussée : il y a la terrasse et l’étage pour se poser, ça fait quand même un peu de place. Justement, l’étage est décoré à la fois façon cantine, mais aussi dans un esprit déco chinée. C’est lumineux, chaleureux, bigarré. On peut venir ici pour se poser avec un café/verre dans la journée ou boire un coup le soir (vins nature et cocktails à la carte, soirées blind test ou expos parmi les animations sans oublier des DJ sets participatifs ou chacun/chacune choisit parmi les disques de Clément).
Et puis le midi c’est cantine pour 13€50 la formule entrée-plat ou plat-dessert, et autour de 15€ si on prend la totale. Comme on est à la cantine, ce sont des plats de cantine. Ça veut dire œufs mayo, compote de pommes, chili sin carne (oui, car il y a toujours une option végé voire végan). On commande au comptoir, on remplit son plateau avec le pain, les couverts, la (mini, mini) carafe d’eau et on se pose pour déguster.
Au menu pour nous : une terrine pruneaux-abricots sucrée-salée avec sa salade et la baguette des Blés de Demain (ou de Josette, la boulangerie voisine) puis saucisse de Toulouse avec purée de pomme de terre et carottes. Et c’est bon, plutôt copieux. Le service est adorable, et on n’a même pas besoin de débarrasser : on peut poser le plateau sur un espace dédié (faut dire que l’escalier est une aventure à lui tout seul). Pour les menus, ils sont affichés dès le début de la semaine sur le compte Instagram de l’adresse.
Le bonus : les jeux de société en libre-service. Trivial Pursuit, forcément. Mais aussi le jeu de feu l’émission Les Guignols de l’Info de Canal+ déniché chez Emmaüs. Une trouvaille.
