Face à la 5e vague Covid et à la forte contagiosité du variant Omicron, le gouvernement a choisi de durcir les règles d’accès aux lieux culturels. Depuis ce lundi 24 janvier ce n’est plus le pass sanitaire mais le pass vaccinal qui est obligatoire pour accéder aux cinémas, théâtres ou musées (un test Covid négatif ne suffit plus). La mesure concerne les adultes mais aussi les 16-17 ans (les 12-15 ans restant soumis au pass sanitaire).
Néanmoins il y a une subtilité pour les bibliothèques. Celles des universités mais aussi les établissements gérés par les communes. Déjà, on peut se rendre dans les rayonnages sans justification sanitaire si c’est dans le cadre d’obligations professionnelles ou pour des recherches. Une carte d’étudiant peut ainsi remplacer le pass vaccinal (mais le port du masque demeure obligatoire).
Par ailleurs, la ville de Tours a choisi de dispenser les 16-17 ans du pass vaccinal comme elle avait choisi de ne pas réclamer le pass sanitaire aux mineurs comme elle l’indiquait à l’entrée (et ce qui est toujours valable pour les 12-15 ans).
Explications : la décision a été prise cet été l’a été en accord avec la préfecture d’Indre-et-Loire. Et son adaptation au pass vaccinal suit la même logique. Parmi les arguments en faveur de la disposition, le fait que plusieurs bibliothèques (Rives du Cher, Rotonde, François Mitterrand…) ont déjà du mal à faire venir le public jeune, alors s’il y a encore un frein de plus avec une disposition anti-Covid ça risque de devenir vraiment compliqué.
D’ailleurs, cette exonération du pass anti-Covid pour les mineurs c’est la demande d’un collectif national baptisé Bibssanspass qui lutte “pour une bibliothèque accessible à toutes et à tous”. Une pétition a été lancée, soutenue et relayée par plusieurs personnalités du monde de la littérature (en particulier celles et ceux qui écrivent pour les jeunes). Elle rassemble plus de 17 000 signatures sur change.org.
“Seul lieu culturel totalement gratuit, ouvert à tous sans filtrage ni billetterie, les bibliothèques ont une fonction sociale majeure, elles jouent un rôle important dans l’apprentissage et la culture de la lecture, déclarée Grande cause nationale par le président de la République en juin 2021” argumente le texte qui réclame à l’État de faire tomber la mesure. En attendant, il se félicite que plusieurs villes suivent ses recommandations.
Dans la liste, on trouve aussi Besançon, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dijon, Grenoble, Millau, Poitiers, Lyon ou Montreuil en région parisienne.
Olivier Collet