Covid au CHU de Tours : recrutements nécessaires pour gérer la 2e vague

Plusieurs dizaines de personnes ont rejoint l’hôpital récemment.

« Nous avons recruté une vingtaine de personnes en intérim mais ce sont clairement des postes amenés à être pérennisés » nous disait-on vendredi 25 septembre au CHU de Tours, au moment de visiter le nouveau centre de dépistage Covid de l’établissement. Plus gros employeur du département d’Indre-et-Loire, l’hôpital connait une certaine tension depuis plusieurs mois dans son service des ressources humaines. Et la perspective d’une deuxième vague intense de l’épidémie n’arrange pas les choses.

Tout au long de l’année, le CHU fait travailler environ 9 000 personnes (médecins, infirmières, aides-soignantes, services techniques, administration, accueil…). Dans les moments de tension, il a besoin de renforts, notamment parce que son personnel habituel n’est pas étanche face au coronavirus : « Notre taux d’absentéisme s’est relevé depuis la rentrée et cela requiert notre vigilance » explique la directrice générale de l’établissement Marie-Noëlle Gérain Breuzard qui craint toujours de devoir déprogrammer des soins, ce qui avait dû être fait au printemps à cause des risques de contamination pour les patients mais aussi de l’envoi de renforts vers les unités Covid nouvellement ouvertes.

En ce début d’automne, face à la dégradation de la situation sanitaire, le CHU recommence à affecter les lits de certains services à la gestion du coronavirus. Demander des heures supplémentaires aux titulaires ne suffit pas et il faut recruter en supplément : au total une centaine de postes, dont 35 dédiés au filtrage des patients qui se rendent dans les locaux ou 3 renforts en virologie afin d’analyser les tests PCR.

Dans le lot il y a des services civiques (par exemple à l’accueil du site de tests à Bretonneau), des étudiants mais aussi de l’intérim. Ça pose plusieurs questions… Les étudiants d’abord : en mars, leurs cours se sont arrêtés avec la décision de confiner la population ce qui les rendait 100% disponibles pour être affectés dans les services. Là, leur formation se poursuit normalement. « On travaille donc avec les établissements pour proposer des contrats aux élèves sur leurs périodes de stages de 10 semaines » explique le DRH du CHU Samuel Rouget.

Quant à l’intérim, si l’hôpital y a recours c’est avec le risque de fragiliser d’autres établissements moins attractifs qui y ont recours pour combler leurs propres trous d’effectifs (Loches, Amboise, Chinon). Le CHU préfère donc embaucher pour des postes pérennes afin d’éviter les ricochets mais la tache s’avère régulièrement complexe. En parallèle, la direction a lancé un appel aux personnes « en lien avec le CHU » c’est-à-dire celles qui souhaitent y être mutées, qui ont déjà travaillé sur place ou qui sont à la retraite. Le message : qu’elles se tiennent prêtes à venir grossir les rangs dans des délais très courts si nécessaire, le tout pour éviter des conséquences néfastes en cas de trous béants dans les plannings.

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