Alors, c’est comment le voyage en bus ?

4h50 entre Royan et Tours.

On les voit souvent transiter entre la sortie Tours Centre de l’A10 et la Rue Edouard Vaillant. Depuis de longs mois maintenant, les « bus Macron » sont arrivés à Tours. On les appelle ainsi parce que c’est la loi du ministre de l’économie du même nom qui a permis de libéraliser le transport par autocar entre les grandes villes françaises. Plusieurs compagnies se sont lancées dans l’aventure illico comme Isilines (groupe Transdev, qui gère déjà Eurolines et ses cars longue distance), Filxbus, Megabus et Ouibus (qui dépend de la SNCF).

De Tours, on peut aller à peu près partout : Orléans, Metz, Toulon, La Rochelle, Paris, Lille… Avec des lignes régulières ou saisonnières et des prix parfois inférieurs à 10€, et en tout cas bien moins chers que le train voire que le covoiturage. Cependant, il faut être patient, voire très patient (on peut vite dépasser les 10h de trajet pour aller à l’autre bout du pays, il faut environ 3 pour regagner la capitale).

Voici le paragraphe à partir duquel on raconte un peu notre vie. Cet été, on voulait opter pour un petit séjour en bord de mer en Charente Maritime. A la dernière minute, sans voiture. En milieu de semaine et pour pas trop cher. Donc on met en route le comparateur. Pour gagner Royan en train, c’est entre 4 et 5h de trajet pour 20 à 30€ depuis Tours avec un voire deux changements. Le bus est à 9€ ou 12€ à la dernière minute pour 4h50 de trajet. Donc presque la même durée mais deux voire trois fois moins cher. A un détail près : si au retour le car part à 15h pour une arrivée à Tours à 19h50, dans l’autre sens, n’imaginez pas voir la plage avant 23h30… Une autre compagnie propose le même voyage mais seulement autour du week-end.

Donc le bus, ce sera seulement pour le trajet retour et pour 12€. Au départ de la gare SNCF de Royan, on nous conseille de prendre un peu d’avance, les soutes sont chargées, le chauffeur qui répète souvent qu’il s’appelle Patrice est très sympa et il n’y a pas beaucoup de monde dans les rangées. Départ presque à l’heure direction La Rochelle, un petit détour histoire d’embarquer un peu plus de monde pour Tours ou Paris. L’occasion aussi de tester le confort des sièges pour la sieste. On valide, c’est très correct (en revanche, la clim’ est trop forte et le wifi – gratuit – est un peu lent…).

Les compagnies de bus affirment que de plus en plus de voyageurs (dans notre car, des Français comme des étrangers, essentiellement des jeunes) optent pour la solution « bus ». Le nôtre était loin d’être complet mais force est de constater qu’il y a souvent de bons groupes de voyageurs à la gare routière des Peupliers à Tours, et malgré son inhospitalité chronique avec son pauvre abribus riquiqui, son environnement grisonnant et son préfabriqué (mais bon, c’est du low cost, alors…

Bref, le bus, c’est une solution économique, pratique dans certains cas pour des trajets province-province mais tout de même moins confortable et écologique que le train. Plus ironiquement, c’est aussi un excellent moyen de faire fructifier le chiffre d’affaire des stations d’autoroute à coups de pauses de 45 minutes (obligatoires pour les chauffeurs, même si l’on est qu’à 20 minutes du prochain arrêt à Tours, question de sécurité).

Olivier COLLET

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