Rencontre avec ces 4 étudiants tourangeaux après plus de 8 mois de travail.
Anaïs Boudonnet, Lucile Bernard, Marine Brunet et Clément Miranda se connaissent par coeur : depuis septembre, ces 4 étudiants tourangeaux travaillent ensemble à un beau projet baptisé « Esprit féminin, emploi masculin ». Leur idée était d’aller rencontrer des femmes ayant choisi un métier que l’on pourrait plutôt croire destiné aux hommes afin de dresser leur portrait, de raconter leur vie, de narrer leurs difficultés, leurs réussites, leurs envies, leurs anecdotes…
« On est partis avec 10 grandes questions » nous précisent les élèves de licence gestion RH, « On voulait quelque chose d’original. L’idée étant de montrer que ce n’était pas toujours une coiffeuse ou un maçon. Et dans notre filière, ce genre de sujet n’avait jamais été traité auparavant ». Désirant s’investir dans l’armée de l’air, c’est la jeune Lucile qui a mis le plus de conviction dans ce projet, au point que ses camarades ont tendance à parler d’elle comme « d’un bonhomme » (et elle ne refuse pas forcément l’idée).
5 jours, 5 interviews à découvrir sur Info-Tours.fr
Plutôt que de choisir la facilité et d’organiser une conférence sur le sujet, les voilà donc partis dans l’objectif de produire un contenu médiatique : « on a cherché toutes les options, au départ on voulait passer sur TF1 ! » rigole Anais. A Info-Tours.fr, on est évidemment ravis de les accueillir pour une semaine dans l’équipe. Du 18 au 22 mai, vous découvrirez donc, chaque jour, un portrait de femme car ils en ont rencontré 5 (avec l’aide de structures comme Femmes 3000 ou Femmes O Centre) : Marie-Anne Vivanco, co-gérante d’une entreprise de BTP ; Maud Mathie, consultante dans l’agroalimentaire ; Chantal Desbordes, 1ère femme amirale de France ; Audrey Fouret, ingénieur dans l’aéronautique et Sophie Auconie, élue locale.
Réalisées durant le mois de février, ces interviews (qui ont duré jusqu’à 1h), ont été « de très belles rencontres. Ces femmes sont attachantes, combatives ». Qu’est ce que ça leur a appris ? « Que rien n’est impossible si l’on s’en donne les moyens » explique Marine, « ça nous donne des ailes » renchérit Anais, « et toutes ces femmes, malgré leurs métiers, ont toutes réussi à mener une vie de famille » ajoute Clément pour bien casser les préjugés et montrer que les femmes ne sont pas forcées de sacrifier leur carrière ou leur famille pour s’épanouir.
Par ailleurs, n’allez pas dire à nos quatre étudiants qu’ils sont féministes, ça les agace sur le champ. « On aurait très bien pu aussi faire des portraits d’hommes dans des métiers féminins, avec un coiffeur par exemple » soulignent-ils. C’est juste qu’ils estimaient que « la place des femmes est plus un sujet d’actu ».
Olivier COLLET
Après la publication du projet, au mois de juin, les 4 jeunes le présenteront à leurs professeurs car il s’agit d’un examen.
