La victoire de François Fillon est aussi celle de Françoise Amiot

L’élue tourangelle a soutenu l’ancien premier ministre depuis le début.

« Yes ! » : alors qu’à la télé Nicolas Sarkozy, 3ème homme de la primaire de la droite et du centre à l’issue du 1er tour, annonce qu’il soutient François Fillon pour le deuxième tour de dimanche prochain, Françoise Amiot exulte. Arrivée en milieu de soirée à la permanence de Les Républicains sur le Bvd Heurteuloup de Tours, la secrétaire nationale du parti et adjointe au maire en charge des finances à Tours sait que la victoire de son candidat est en très bonne voie. En Indre-et-Loire, l’ancien premier ministre a parfois dépassé les 50%, il les frôle au résultat final, il est bien au-delà des 40% à l’échelle nationale avec une quinzaine de points d’avance sur Alain Juppé ce qui n’avait pas été pronostiqué par les sondages ou les observateurs malgré un bond de la candidature Fillon dans les derniers jours, notamment aux dépens de Bruno Le Maire.

« C’est une réussite peut-être inattendue » analyse l’élue alors que les militants sont branchés sur BFMTV, que les pro-Sarko se rangent naturellement vers Fillon et que les pro-Juppé dépriment dans leur coin. « Il a toujours été constant dans ses positions et ses affirmations et il a été très convaincant lors des débats, notamment le 2ème » poursuit Françoise Amiot qui rappelle qu’elle l’a soutenu dès sa campagne pour la présidence de l’UMP il y a deux ans. « Il y a une adhésion gratuite, les gens croient en l’homme. J’ai reçu des soutiens spontanés de personnes qui ne font pas du tout de politique. Dans sa campagne il a balayé l’ensemble des problématiques en proposant des solutions. Ce n’était pas le candidat le plus flamboyant mais il est resté constant, et depuis de nombreuses années. »

« Enthousiasmée », Françoise Amiot voit là la reconnaissance d’un homme qui promeut la transparence, qui fait primer l’analyse fine et détaillée des dossiers sur les grandes formules. Comme elle pour son travail au sein de la mairie de Tours : elle hérite de tous les dossiers techniques, les maîtrise et les présente avec force détails. Le budget de la ville, c’est sa mission. La gestion du patrimoine, aussi. Une discussion avec elle c’est souvent long et bourré de chiffres tout comme ses présentations en conseil municipal, manquant souvent de punch (ce qui n’aide pas à les assimiler). Son expertise, elle la met en avant et n’hésite jamais à se mettre en avant aussi mais avec plus de doigté que d’autres peuvent le faire. Un sérieux remarqué assez unaniment, même si ce n’est pas toujours ce qui a permis d’avoir du succès en politique.

Et si ce mouvement pour Fillon changeait la donne pour elle ? On rappelle que Françoise Amiot aimerait se présenter aux législatives en 2017. Mais son parti a décidé que ce serait Céline Ballesteros, adjointe au commerce et déjà conseillère départementale. Là, les cartes pourraient bien être rebattues, « mais je souhaite passer par une primaire » prend soin de préciser Mme Amiot, en position de force, mais qui ne veut pas non plus crier victoire trop vite.

O.C.

Thibault Coulon s’engouffre dans la brèche…

Egalement soutien de François Fillon, l’adjointe à l’économie et à l’emploi de Tours, qui ne cache pas vraiment ses différents avec le maire ou d’autres membres de la majorité, est moins polissé que Françoise Amiot. Dans un communiqué, il charge Céline Ballesteros sans la nommer : « Je note que les candidats soutenus à Tours par la candidate à choix multiples, c’est à dire Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, ont réalisé des scores très faibles sur notre circonscription. Cela démontre à nouveau que la droite bling-bling ne répond pas aux attentes des électeurs de Tours. Cette candidature imposée, qui est une erreur politique et une impasse électorale, doit être rapidement reconsidérée. »

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