Le nombre de visites à l’Office du Tourisme du village tourangeau a bondi de 45% cet été après le passage du village à la télé.
Ce mardi soir, Stéphane Bern va encore mettre un haut lieu de Touraine à l’honneur sur France 2, à une heure de grande écoute (20h50). L’émission Le Monument Préféré des Français pose notamment ses valises au Château d’Ussé, qui sera peut-être désigné vainqueur de ce concours national annuel de la chaîne à l’issue de la soirée. Ce serait un gros plus pour le site qui pourrait alors espérer de fortes retombées touristiques. Comme Montrésor.
Il y a trois mois, le village aussi a eu droit à son heure de gloire. Sélectionné pour l’émission Le Village Préféré des Français il s’est hissé sur le podium, à la deuxième place. Du coup, l’été a été fou dans la commune comme l’explique Isabelle Bardiau, responsable de l’accueil à l’Office du Tourisme Val d’Indrois-Montrésor : « Cet été c’était au-delà de toutes nos espérances. Ceclassement c’était une surprise. A la suite de ça, la fréquentation a augmenté de 45% pour les entrées à l’Office du Tourisme, sans compter ceux qui ne sont pas venus. C’est énorme. »
La télé a donc un effet aimant : « Les gens viennent parce qu’ils ont vu l’émission. Certains ont été intéressés parce qu’ils ont un intérêt pour le patrimoine ou qu’ils ont des racines polonaises. On a eu énormément de clientèle de Tourangeaux qui connaissaient Montrésor mais n’étaient jamais venus. Ils vivent ici depuis une vingtaine d’années mais ils ont attendu l’émission pour se déplacer et découvrent émerveillés qu’il y avait un si beau village près de chez-eux. En ce moment, nous avons aussi beaucoup de touristes venus des départements limitrophes comme le Loir-et-Cher et le Loiret. »
Mais alors comment le village a fait face à cet afflux inhabituel ? « Les gens qui habitent ici n’avaient jamais vu ça. On a même pris des photos à certains endroits où l’on n’avait jamais vu autant de monde. L’ambiance était bonne, les commerçants se sont organisés pour ouvrir un peu plus tard par exemple. Ce n’est pas forcément facile de s’adapter si rapidement, par exemple il n’y a qu’un restaurant. Certains ne comprennent pas que les choses ne vont pas pousser d’un coup comme des champignons mais c’est comme ça. » D’ailleurs, l’an prochain, Isabelle Bardiau s’attend à un tassement de la fréquentation tout en espérant faire perdurer ce dynamisme : « c’est maintenant à nous d’essayer de communiquer au mieux, d’aller là où on peut toucher un nombreux public. On va avoir des réunions pour en parler. »
Olivier COLLET
