« La base aérienne de Tours ne fermera pas »

L’Ecole de Chasse part, mais l’Armée de l’Air reste

Surtout ne dîtes pas au Colonel Sébastien Vallette, que la base aérienne 705 de Tours va fermer. Celui qui a en charge le commandement de la BA 705 depuis septembre 2017 ne cesse d’expliquer le contraire. Oui car si l’Ecole de Chasse va bien partir pour prendre ses quartiers à Cognac, Tours reste un pôle important pour l’Armée de l’Air.

Les enjeux sont connus, le 1er juillet 2021, l’Ecole de Chasse sera partie et va libérer une partie des terrains du site de Tours-Nord, environ 200 hectares sur les 300 au total. D’ici là, une période de transition est déjà en place pour préparer ce départ sereinement. Le dernier diplôme de l’Ecole sera ainsi remis en juin 2020 et les avions vont quitter progressivement le ciel tourangeau, tout comme les 400 personnes (pilotes, mécaniciens, contrôleurs aériens…) qui travaillent pour l’Ecole de Chasse.

Pour autant, le Colonel Vallette, tient à réaffirmer que la présence de l’Armée de l’Air en Touraine est maintenue notamment avec la présence du pôle des Ressources Humaines de l’Armée de l’Air qui emploie 650 personnes ou encore le Centre de détection et de contrôle de Cinq-Mars-La-Pile, un site souterrain chargé de surveiller le ciel de la moitié Nord de la France (la moitié sud est surveillé par le site de Lyon) et qui emploie 350 militaires en comptant le pôle formation des mécaniciens et opérateurs de contrôle.

Au total, en 2021, ce sont près de 1800 militaires de l’Armée de l’Air qui resteront en Touraine explique le Colonel Vallette.

Malgré tout, le départ de l’Ecole de Chasse n’est pas sans conséquences pour Tours et l’Armée et les pouvoirs publics locaux sont en relation étroite pour assurer correctement ce départ qui impacte l’aéroport tourangeau, aujourd’hui en partie géré par les militaires. En ce qui concerne les contrôleurs aériens par exemple, le colonel Vallette explique que quatre militaires affectés aujourd’hui à la tour de contrôle vont être transférés « au civil » auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) afin d’assurer une continuité en plus de la « remote tower » (un contrôle digital à distance) annoncée en début d’année.

Quant au coût de fonctionnement de la piste, pris en charge par l’Armée aujourd’hui, estimé à 3 millions d’euros par an, Sébastien Vallette de se montrer plus nuancé : « Ce coût est en rapport avec l’activité d’aujourd’hui. Sur les 26 000 mouvements d’avion par an, 22 000 sont liés à l’activité militaire. Demain, il y aura un autre fonctionnement de l’aérodrome et donc des coûts différents ».

Mathieu Giua

 

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