Tours Métropole : vers une hausse de la taxe des ordures ménagères

Cela servira à financer de nouveaux projets pour la gestion des déchets.

Jeudi soir, le conseil métropolitain de Tours a parlé chiffres, avec le débat d’orientations budgétaires. L’occasion d’un bilan de santé financier de l’agglomération avant le vote du budget dans quelques semaines. 1 an après sa transformation en métropole, l’institution est encore en pleine évolution. Ces derniers mois, elle a récupéré de nouvelles compétences et les dettes qui vont avec, dont celles de la gestion de l’eau ou du crématorium. Depuis le 1er janvier, elle a également à sa charge 287km de routes supplémentaires cédés par le département, dont la gestion du périphérique, mais aussi pas moins de 160 ouvrages d’art.

50 millions d’investissements en 2018

Si on fait le point, au 31 décembre 2017, Tours Métropole avait 401 millions d’euros de dettes, contre 407,5 fin 2016, soit 6,5 millions d’euros de moins à rembourser. Sa capacité de désendettement est estimée à 8,29 années, « une bonne situation » d’après le vice-président en charge du budget Christian Gatard. A noter que c’est le budget transports, avec le coût de la première ligne de tram, qui fait grimper le montant des dettes de l’agglo avec 265 millions d’euros de crédits. Néanmoins, les emprunts ont été rénégociés ce qui a permis de réduire les intérêts de 3 millions d’euros l’an dernier.

Pour 2018, la métropole envisage 50 millions d’euros d’investissements, + 10 millions au bénéfice des communes (les travaux de voirie, par exemple), et pour cela 20 à 25 millions d’euros d’emprunts seront nécessaires. Le président Philippe Briand espère pouvoir toucher plus d’aides de l’Europe pour financer ses projets. Cela dit, le détail des investissements ne sera pas dévoilé afin la fin mars. On sait tout de même qu’il y aura un budget important pour l’eau potable (8,9 millions d’euros).

Un débat sur la rentabilité de l’aéroport de Tours

Sur le plan des recettes, la métropole s’attend à toucher 130,8 millions d’euros via les différentes taxes. L’une d’elles devrait grimper : la taxe sur les ordures ménagères dont le taux passerait de 8,78% à 8,96% et ce afin de financer la construction d’un nouveau centre de tri des déchets au Nord de la métropole ainsi qu’une unité de valorisation énergérique des déchets « pour 70 à 80 millions d’euros » note le vice-président en charge du dossier Jean-Luc Galliot. « On ne financera pas tout grâce à des délégations de service public mais il y a des coûts comme des terrains à acquérir. » De plus, la dotation versée par Ecoemballages pour le recyclage des déchets baisse de 500 000€ et ne devrait remonter qu’une fois les nouveaux équipements en place, car ceux-ci permettront de recycler plus d’ordures. Tours Métropole se dit donc prévoyante avec cette hausse pour anticiper également un éventuel surcoût de l’enfouissement des déchets non recyclables.

Parmi les points qui ont fait débat entre les élus : les 900 000€ de subventions pour l’aéroport de Tours, « un des moins intéressants de France en termes économiques » selon l’écoligiste Emmanuel Denis qui parle d’un « effet d’aubaine » pour les Tourangeaux souhaitant partir mais qui n’attire pas assez de touristes ou de travailleurs d’affaire en Indre-et-Loire selon lui. Le vice-président en charge des transports Frédéric Augis assure qu’un travail est en cours pour ouvrir d’ici 2019 de nouvelles lignes capables de répondre à cet objectif : « on était récemment à Tbilissi en Géorgie, on sera à Bilbao (Espagne) dans quelques semaines pour représenter l’aéroport. » Il ajoute qu’alors que chaque billet était subventionné par 20€ d’argent public il y a 8 ans, cette somme est tombée à 13€ actuellement et son objectif est « de tendre vers aucun subventionnement. »

Olivier Collet

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