L’Ecole de Commerce de Tours tente de sauver ses meubles

En pleine restructuration, l’établissement traverse cette semaine une crise qui inquiète salariés et élèves. Les administrateurs font eux ce qu’ils peuvent pour rassurer.

Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi après-midi à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tours, les membres du syndicat mixte de l’Escem (école de commerce regroupant les campus de Tours, Orléans et Poitiers) ont parlé de leurs projets d’avenir. Car ils préparent déjà la rentrée 2016. Mais il leur faut aussi gérer celle de 2015. Celle qui se fait devant un sombre décor. Et c’est une grosse épine dans leurs sabots.

En résumé, l’Escem est touchée par un plan social. Car son ancien gestionnaire France Business School se retrouve en liquidation judiciaire avec en prime l’ouverture d’une enquête policière. Les conséquences sont lourdes : 150 emplois directs supprimés sur 213 sans compter les collaborateurs ponctuels non renouvelés. Et une perte de crédibilité pour l’établissement.

Etaient présents pour commenter cette situation : Gérard Vincent, Roger Dutoit, Patrick Bourrelier et David Cottereau. Tous membres du syndicat mixte et par ailleurs élus aux CCI ou directeur adjoint de l’Escem. Ils ont expliqué qu’un accord avait été trouvé en ce début de semaine afin de tourner la page France Business School et de permettre à l’école de « reprendre une activité normale », autrement dit de faire sa rentrée. Cela a notamment entraîné le départ du président Yves Broussoux « mais il était prévu bien avant les motions de défiance déposées récemment » nous a-t-on indiqué. Son successeur doit être désigné lors d’une AG prévue le 15 septembre.

Ambition : doubler le nombre d’élèves en 3 ans.

« La période est difficile pour tout le monde mais nous avons l’objectif de maintenir l’activité sur les trois campus et de la développer » précisent Gérard Vincent et David Cottereau. Leur idée c’est notamment d’atteindre d’ici 3 ans la barre des 1 500 voire 1 800 étudiants en cours, sans compter ceux qui sont détachés des établissements. Soit deux fois plus qu’aujourd’hui (il en reste 876 dont 490 à Tours) et surtout le nombre qu’il y en avait avant le passage dans le giron de France Business School unanimement qualifié de naufrage.

Pourtant, le syndicat mixte de l’Escem veut continuer à croire en le pouvoir de sa marque, et a même fait une étude pour vérifier sa respectabilité. Ce qui ne l’empêche pas de plancher sur une modification de cette dernière en quelque chose du style « International Loire Valley Campus » pour se tourner vers le monde extérieur. Le tout en faisant en sorte de proposer aussi des formations « qui répondent aux désirs des chefs d’entreprises locaux. En région, nous devons nous spécialiser. Sur le tourisme par exemple. » Bref, les chantiers sont multiples et ambitieux. Et surtout vont devoir être menés rapidement dans un contexte tendu et incertain. « Nous allons devoir remonter un nouveau business model » nous a-t-on dit ce jeudi. Mais surtout faire renaître une confiance partie en fumée.

Olivier COLLET

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