Ce mercredi 19 mars 2025, une trentaine de fonctionnaires de police des 4 Commissariats de Secteur de Tours (secteur Nord, Est, Saint-Pierre-des-Corps et Joué-lès-Tours) se sont mobilisés rue des Grands Mortiers à Saint-Pierre-des-Corps en effectuant une série de contrôles intensifs de véhicules. Ne disposant pas de droit de grève, ces agents utilisent ce dispositif pour faire entendre leurs droits.
Plus précisément, c’est au sujet de la prime spécifique de voie publique et de ses critères d’éligibilité que les policiers ont décidé de manifester. Effective depuis le 1er juillet 2024, cette prime de 100€ bruts par mois, destinée aux Policiers Nationaux, a été créée pour reconnaître leurs conditions de travail sur la voie publique, jugées exigeantes et dangereuses. Le but étant ainsi de fidéliser les effectifs sur le terrain.
Le hic, c’est qu’un décret publié le 25 avril 2024 exclurait l’éligibilité des agents Commissariat de Secteur à prétendre à cette prime. Une exclusion absurde dénoncée par le syndicat de la Police Nationale majoritaire de Tours Un1té 37.
“Cette décision est une incitation à abandonner la voie publique pour ces personnels qui représentent à ce jour plus d’un quart des effectifs présents sur le terrain en Indre-et-Loire”, explique le syndicat dans un communiqué. Selon lui, depuis le 1er juillet 2024, plus d’une trentaine de Policiers sur la circonscription s’est “naturellement” éloignée de la voie publique, sauf pour les urgences.
Face à cette situation, Un1té 37 a alerté à plusieurs reprises le Préfet d’Indre-et-Loire Thomas Campeaux pour solliciter son soutien, sans succès. Pour l’heure, avec la mobilisation de ce mercredi, l’objectif pour le syndicat est de montrer que “les policiers des Commissariats de secteur ont toujours été présents sur le terrain et qu’ils attendent respect, loyauté et équité entre tous les agents qui occupent la voie publique.”
Pour tenter d’obtenir gain de cause, une grande partie des fonctionnaires de police présents lors de la manifestation a décidé de porter plainte devant le parquet de Tours.
Audrey Lecomte