C’est une institution de Touraine qui se retrouve à terre. Ce jeudi 19 septembre, le Cirque Georget annonce qu’il entame le démontage de ses installations de Luynes en vue de quitter la commune. Il renonce donc à lancer sa saison de cours pour les enfants comme il le fait depuis de nombreuses années.
Cette décision est directement liée aux accusations de viols et agressions sexuelles sur mineurs portées contre Hervé Georget, l’un des associés de la structure. L’homme a été placé en détention provisoire en juin et depuis l’enquête suit son cours.
Seul un homme est accusé dans ce dossier. Et il n’était pas professeur au sein de l’école de cirque. Néanmoins, selon la famille Georget, l’impact médiatique de l’information et les commentaires des internautes ont largement amplifié les choses. Dans un communiqué signé de Cristel Georget, Nicolas, Svetlana et Junior, on peut lire :
« Nous pensions encore pouvoir assurer la rentrée et les cours pour vos enfants. Mais les médias et réseaux sociaux ont été ravageurs en relayant des horreurs à notre propos en faisant l’amalgame entre les actes d’un homme, aussi répréhensibles et condamnables soient-ils, et le travail et l’intégrité des salariés d’une entreprise. »
Les Georget ciblent également la mairie de Luynes qui ont modifié la convention avec l’école de cirque pour la limiter au 31 décembre, dans l’attente des suites judiciaires. Cette échéance n’a pas été prolongée depuis. « Nous avons souhaité à plusieurs reprises rencontrer l’ensemble du conseil municipal afin d’échanger sur cette situation et donner notre version des faits, mais malheureusement cela nous a été refusé à chaque fois » indiquent les responsables du cirque qui propose également, chaque année, un spectacle de Noël très réputé.
Devant l’impossibilité de dialogue et le temps nécessaire au démontage de ses installations, l’école de cirque a donc décidé de suspendre ses activités pour la saison 2024/2025. Il est bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une disparition pur et simple de la structure mais d’une pause en vue de trouver une nouvelle commune qui accepte cette activité.
La famille Georget déplore une situation qui va priver environ 200 enfants de cours de cirque et estime que cela est aussi préjudiciable pour les commerçants de Luynes que les familles fréquentaient en marge des séances.
