Vexé mais combatif. En juin et juillet, le Rassemblement National a échoué lors des élections législatives en Indre-et-Loire. Il espérait 1 à 2 députés dans le département mais n’a finalement gagné aucun scrutin, manquant également de très peu une qualification pour le second tour sur la ville de Tours.
Cela dit, le parti de Marine Le Pen a fait ses meilleurs scores historiques dans le département ce qui lui donne de l’espoir pour l’avenir, que ce soit de nouvelles élections législatives anticipées avant 2027 ou les élections municipales en 2026. Pour ce scrutin, le mouvement annonce une dizaine de candidatures en son nom en Indre-et-Loire dont Tours et plusieurs autres villes importantes du département (probablement Joué-lès-Tours, par exemple).
« Aucune municipalité n’est exonérée de notre présence » tonne le responsable départemental du RN François Ducamp, qui était candidat aux législatives sur la 5e circonscription au Nord-Ouest du département. En plus des listes directement montées par le parti, il envisage des accords de soutien « avec des maires RN-compatibles » dans une dizaine de communes supplémentaires. Des tractations seraient en cours.
Dans tous les cas, le parti d’extrême droite promet « des candidats engagés au sein de leur commune » dont les profils seront scrutés en amont par François Ducamp lui-même, pour éviter les personnalités à problèmes (ayant dérapé sur les réseaux sociaux ou avec des antécédents judiciaires). Pour Tours, « notre liste est déjà composée mais reste ouverte à tout le monde si certains veulent nous rejoindre » déclare celui qui est pressenti pour la mener, même si rien ne sera officiellement annoncé avant début 2025.
Dans la première ville d’Indre-et-Loire, le RN espère faire son retour au conseil municipal où il comptait 2 élus entre 2014 et 2020, avant d’échouer à se qualifier au second tour la dernière fois. Il se voit même gagner la mairie : « Vous ne voyez pas le potentiel qu’on peut avoir » crane François Ducamp, qui refuse néanmoins de dévoiler le nombre exact de militants RN en Indre-et-Loire, confirmant juste qu’il y en a « plusieurs centaines ».
Pour gagner en influence, il envisage de soutenir des opposants à la seconde ligne de tramway ou un collectif de Tours-Nord engagé contre l’installation d’un lieu de culte dans une maison. Il promet aussi d’axer son programme sur la sécurité pour « contrer le fléau » de la délinquance à Tours. Des axes qui seront dévoilés plus en détails dans les prochains mois. D’ici là, le RN37 prévoit un grand rassemblement de ses troupes le 13 décembre. Il espère aussi la venue prochaine des figures du parti que sont Marine Le Pen et Jordan Bardella.