[Photos du jour] D’importantes découvertes lors de fouilles archéologiques à Veigné

Et il reste deux mois de fouilles.

Les travaux d’élargissement de l’autoroute A10 entre Veigné et Ste-Maure sont l’occasion d’en savoir davantage sur notre histoire ancienne. Alors que huit diagnostics archéologiques ont été effectués en 2018, deux d’entre eux ont retenu l’attention de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) qui a prescrit des fouilles plus précises des lieux. Ils sont situés à Saint-Epain et Veigné.

Non loin du bras de l’Indre, près du hameau de Vaugourdon à Veigné, une équipe d’archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) explore le site depuis le 22 juin. Ils ont creusé minutieusement une grande partie des 17 000 m2 de terrain : chaque recoin du site est inspecté et certaines parties sont fouillées. Celles où on pense trouver quelque chose.

Carte à la main, Nicolas Fouillet, responsable des opérations archéologiques, détaille avec passion et précaution chaque découverte. Sous un soleil de plomb, l’équipe a découvert une cuve faite de briques rouges qui pourrait être analysée comme une citerne destinée à la production de vin. Si cette hypothèse est vérifiée, le bâtiment du IIe siècle serait unique en Touraine et d’une grande rareté au nord de la Gaule. En clair, ça voudrait dire qu’on faisait du vin en Touraine il y a 1 900 ans.

Un peu plus loin une sépulture de femme adulte repose sur le sol. Dans ce petit cimetière, une vingtaine de squelettes ont été mis au jour par les anthropologues. Les découvertes continuent avec l’existence d’une villa gallo-romaine avec des bains chauffés. Pour des néophytes, cette partie là semble en lambeau mais le spécialiste l’assure : c’est rare de trouver des ensembles bien conservés comme celui-ci. 

Entre les squelettes, les termes, les cuves… Depuis le début du chantier l’équipe a réalisé pas moins de 850 trouvailles et les fouilles ne sont pas terminées. Dans un deuxième temps, l’ensemble sera envoyé en laboratoire pour être examiné. C’est à ce moment-là qu’on pourra vraiment savoir ce qu’il se passait sur ce site et à quelle période. Sur place, une partie de la zone sera réaménagée pour y installer une frayère à brochet, sorte de bassin articiel dont l’objectif est de faciliter la reproduction de l’espèce en voie de disparition. 

Léa Péruchon

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