Cela faisait longtemps qu’on attendait du nouveau pour le quartier des Halles de Tours, et en particulier pour le bâtiment central dont les étages sont en grande partie inoccupés (à part quelques salles municipales utilisées pour des réunions et quelques événements culturels).
Pour leur redonner vie, la mairie a lancé un appel à manifestation d’intérêt en juillet 2024. « L’ambition est d’identifier des porteurs de projet pouvant s’installer au cœur de ce site patrimonial pour une durée d’exploitation comprise entre deux et cinq ans. Des aménagements peuvent être proposés par les futurs occupants dans le cadre d’un projet social, écologique, créatif en lien avec les orientations solidaires et écologiques de la Ville de Tours. Au total, ces espaces représentent plus de 2 000m² » expliquait alors la municipalité.
Un an plus tard, un projet a été retenu. L’idée est ainsi de créer un food court au-dessus des échoppes de viande, fromages, poissons ou épices du rez-de-chaussée. « Ce que nous voulons c’est valoriser les produits des Halles en les proposant à la consommation » explique le maire de Tours Emmanuel Denis en marge du conseil municipal du 7 juillet où le sujet figure à l’ordre du jour. Le point fort : la possibilité d’une terrasse extérieure avec vue sur le quartier, notamment la Tour Charlemagne et la Basilique Saint-Martin.
Cette première partie pourrait voir le jour à l’horizon 2026. Elle est portée par le groupe qui avait porté la Clinique du Street Art entre 2023 et 2024 dans l’ancienne clinique Saint-Gatien près de la Cathédrale, soit le cabinet d’architectes Stadler et Kréa (société créée par les co-fondateurs du festival Terres du Son).
En complément de ce nouveau cœur gourmand, les étages des Halles doivent aussi accueillir à moyen terme un « espace muséal pédagogique où l’on fait travailler les sens » explique Emmanuel Denis. L’idée est ainsi d’imposer encore plus les Halles comme « lieu totem » de la gastronomie à Tours, complétant la dynamique en cours du quartier avec l’ouverture annoncée du nouveau restaurant gastronomique d’Olivier Arlot.
Ce sera surtout, pour Tours, un moyen de revendiquer et de valoriser son label de Cité de la Gastronomie partagé avec Dijon, Lyon et Paris-Rungis. Les Halles repensées viendront alors en supplément de ce que fait déjà l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation basé non loin de là à la Villa Rabelais avec une bibliothèque gourmande, un centre de recherches ou encore l’organisation d’événements comme des concours gastronomiques.
Olivier Collet avec Audrey Lecomte
