L’Observatoire des Inégalités est une association reconnue au niveau national pour ses travaux sur la situation économique et sociale du pays. Elle publie ainsi chaque année différents rapports sur la pauvreté, la richesse, l’emploi ou les questions de discriminations. Un travail notamment mené depuis Tours où sont basés ses fondateurs (leurs bureaux sont au Sanitas).
En ce printemps 2025, l’Observatoire des Inégalités a donc publié son dernier rapport global sur les inégalités en France, produisant notamment des données sur les revenus dans les différentes communes d’Indre-et-Loire. On y apprend que Tours est la ville où les écarts sont les plus élevés : 10% de la population vit avec moins de 869€ par mois et les 10% les plus riches ont tous plus de 3 325€ de ressources mensuelles. Cela fait donc un écart de 2 456€ par mois contre 2 337€ en 2023.
En clair, en 2 ans, les revenus des 10% les plus pauvres n’ont quasiment pas augmenté à Tours (1€ de différence). Pour les plus riches, le seuil d’entrée s’est lui accru de plus de 100€. Cela dit, cet écart est encore plus important dans d’autres communes : ainsi, à St-Cyr-sur-Loire, 3 013€ séparent les deux catégories mais dans cette commune, les 10% les plus pauvres ont des revenus un peu plus élevés puisque le seuil est à 1 216€ mensuels (au-dessus du seuil de pauvreté, mais en dessous d’un SMIC net).
Il est à noter qu’en deux ans, St-Cyr-sur-Loire est passé de la 3e à la 2e place des communes les plus inégalitaires de Touraine, tandis que Rochecorbon est passée de la 2e à la 4e position. C’est La Riche qui est 3e en 2025 : les 10% d’habitants les plus pauvres n’ont pas plus de 892€ pour vivre, les plus riches y ont au moins 3 054€.
Dans la suite du classement, on retrouve quelques-unes des plus grandes communes ligériennes avec, dans l’ordre, Amboise, Chinon, Loches, Joué-lès-Tours, Saint-Avertin et Vouvray. Parmi les grandes villes d’Indre-et-Loire, c’est à Sorigny que les écarts sont les moins marqués : les 10% les plus pauvres vivent avec moins de 1 342€ par mois, tandis qu’il faut au moins 2 956€ pour être considéré comme faisant partie des 10% les plus riches de cette municipalité de la vallée de l’Indre, soit un écart d’environ 1 600€, 30% de moins qu’à Tours.
Ces questions d’inégalités, il sera possible d’en discuter mercredi 2 juillet lors d’une soirée débat sur la situation du pays. Elle est organisée à partir de 18h30 au Centre de Vie du Sanitas en présence d’Anne Brunner et Louis Maurin, respectivement directrice des études et directeur de l’Observatoire. La question financière ne sera pas la seule à l’ordre du jour puisque le propos portera aussi sur l’environnement, notamment via cette interrogation : comment l’empreinte écologique varie-t-elle selon les groupes sociaux ?
