C’est un gros flop pour l’aéroport de Tours. Ce mercredi 14 mai, la compagnie L’Odyssey a annoncé l’annulation de tous les vols prévus entre fin mai et le début de l’automne. Il n’y aura donc aucun avion pour Bastia, Ajaccio, Nice, Genève, Milan ou Florence alors que l’ajout de ces destinations au réseau avait été annoncé comme une très grande nouvelle après plusieurs années sans nouveautés (et même le récent retrait de Dublin par Ryanair).
Dans son communiqué envoyé aux clients ayant déjà réservé un siège, L’Odyssey explique avoir eu un désaccord avec la compagnie auprès de qui elle a sous-traité les avions et les équipages. Un différent d’ordre financier qui faisait déjà suite à quelques difficultés dont un retard sur l’ouverture des ventes à cause d’incertitudes sur le montant des taxes aéroportuaires ou encore l’échec des liaisons prévues depuis Nîmes (ce qui avait entraîné l’ajout tardif de Milan parmi la liste des villes desservies depuis Tours).
L’entreprise a indiqué qu’elle prévoyait un remboursement du public mais elle pourrait aussi avoir des problèmes judiciaires avec Edeis, la société qui exploite l’aéroport de Tours.
Dans un communiqué, elle condamne « le manque de professionnalisme de l’Odyssey et son absence de transparence. Cette décision et ces légèretés de gestion nuisent à Edeis, aux engagements pris envers les aéroports et compromettent l’espoir suscité auprès des usagers et des territoires concernés. »
En sous-texte, le groupe regrette notamment de pâtir d’un déficit d’image après ces annonces, alors que les réservations étaient encourageantes. Attirer de nouvelles compagnies et garder la confiance des usagers après ce genre de fiasco est en effet un enjeu. De plus, Edeis estime avoir été flouée : « L’Odyssey reconnaît avoir sous-estimé certains risques opérationnels et contractuels » note l’agence qui assure sa communication dénonçant une décision « unilatérale, et sans discussions préalables. »
Se disant déterminée à poursuivre la recherche de nouveaux acteurs sur l’aéroport de Tours, Edeis dit enfin étudier « toutes les options juridiques et contractuelles permettant d’envisager des sanctions à l’encontre de l’opérateur » et veut saisir « l’autorité compétente en matière de droits des usagers de l’aérien afin que les engagements pris soient bien respectés conformément à la législation de protection des passagers aériens. »