Une pétition de soutien pour La Nuit du Bien Commun

Ce mardi 6 mai, près de 400 personnes ont participé à une manifestation pour s’opposer à La Nuit du Bien Commun organisée au Grand Théâtre de Tours. Le rassemblement a été assez agité avec des tirs de gaz lacrymogène de la police, ou des participants de la soirée qui dénoncent des insultes ou intimidations à leur égard.

La mobilisation était orchestrée par des partis de gauche et des collectifs ou associations, notamment féministes. Des collages ont d’ailleurs eu lieu dans certaines rues du centre-ville. L’objectif de ces actions était de dénoncer les valeurs prétendument véhiculées par cet événement cofondé par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, ouvertement d’extrême droite et accusé de vouloir agir pour restreindre le droit à l’avortement ou les droits des personnes LGBT.

Ce mouvement n’a pas empêché l’organisation de la soirée qui a néanmoins rassemblé moins de monde qu’en 2024 avec 400 participants au lieu de 800. L’argent récolté est aussi moins abondant avec environ 280 000€ pour les 10 associations invitées contre plus de 430 000€ l’an dernier. Un bilan que l’organisation attribue exclusivement à l’ampleur de la révolte contre La Nuit du Bien Commun.

Ainsi, une contre-mobilisation s’est organisée pour tenter de défendre ce rendez-vous qui reste l’un des principaux pourvoyeurs de dons privés pour des structures tourangelles. L’animateur du gala, le commissaire-priseur Aymeric Rouillac, assure ainsi qu’il n’y a « aucun agenda politique » derrière l’édition tourangelle de La Nuit du Bien Commun. Et s’il ne nie pas les convictions très droitières du cofondateur Pierre-Edouard Stérin, il tente de prendre ses distances :

« Je ne l’ai jamais rencontré ! J’ai participé à tous les comités de sélection des associations et il n’a jamais envoyé personne. Il a eu cette idée il y a 8 ans et il a autre chose à faire que de s’en occuper. Ce serait un symbole s’il se mettait en avant mais ce n’est pas le cas. »

Participant régulièrement à des ventes caritatives (y compris « de gauche » comme pour Le Bateau Ivre il y a quelques années), Aymeric Rouillac déplore que « des associations trinquent directement » de la polémique, relevant qu’en 2024 certains participants de La Nuit du Bien Commun ont eu « peur » et n’ont pas confirmé leur don.

Une pétition a également été lancée, déjà signée par plus de 650 personnes. « Ces prises de position, parfois très virulentes, ont contribué à polariser les débats autour d’un événement qui se voulait au service de l’intérêt général. Nous mettons au défi d’identifier une seule association soutenue depuis trois ans qui puisse être de près ou de loin associée à un mouvement fasciste, raciste ou extrémiste » lit-on dans le texte également transmis au maire de Tours et au préfet d’Indre-et-Loire.

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