Ce mardi 6 mai, le Grand Théâtre de Tours accueille la 3e édition tourangelle de La Nuit du Bien Commun. L’an dernier, la soirée a permis de rassembler 437 500€ pour différentes structures.
10 nouvelles organisations sont candidates pour bénéficier d’un soutien lors de cette édition 2025. Parmi elles, l’application mobile Staying Alive qui promeut la formation aux gestes de premier secours ou Les Cœurs de Yolène qui offre des paniers alimentaires aux personnes défavorisées après avoir récupéré les invendus des marchés. On peut aussi citer Handi’Family qui veut encourager la pratique du handball adapté depuis Saint-Branchs ou Cher Dames de Loire qui soutient des femmes atteintes d’un cancer.
Problème : La Nuit du Bien Commun est à l’initiative de personnalités ouvertement engagées à droite, et accusées de vouloir promouvoir des valeurs très conservatrices (lutte contre le droit à l’avortement ou le mariage pour tous).
Ainsi, dès le 25 avril, le Parti Communiste de Tours écrivait une lettre ouverte pour dénoncer l’événement. « Permettre la tenue de « La Nuit du Bien Commun » à Tours, c’est offrir une tribune à une idéologie qui divise, stigmatise et promeut un modèle de société inégalitaire. Cela va à l’encontre de l’histoire de notre ville, marquée par un engagement pour la solidarité, la diversité, le progrès social et la paix » écrit-il.
Un rassemblement de la gauche est organisé devant l’Opéra de Tours mardi à 18h, au moment où les spectateurs feront leur entrée dans la salle.
« Si le cadre juridique actuel ne permet pas d’interdire cet événement dans un lieu municipal, il est essentiel d’alerter le tissu associatif local sur les atteintes possibles à son indépendance. De nombreuses associations tourangelles, souvent démarchées sans information complète, risquent d’être instrumentalisées sans mesurer les ramifications idéologiques de leur participation » écrit l’antenne tourangelle du parti Les Ecologistes qui y participera.
Le Parti Socialiste y est également allé de son communiqué : « Nous dénonçons cette instrumentalisation de l’action caritative et appelons les
Tourangelles et les Tourangeaux à boycotter cette opération de récupération politicienne.» Au final donc, les principales composantes de la majorité municipale dénoncent cette soirée, alors même que leurs élus l’acceptent dans un lieu municipal au nom de la liberté d’expression et de location des salles.
