Les incertitudes économiques et politiques ne sont pas très bonnes pour l’emploi. En France, le gouvernement peine à faire voter un budget. Au niveau mondial, les tergiversations des Etats-Unis sur les droits de douanes compliquent le commerce. Et au bout de la chaîne, il risque d’y avoir une nette baisse des embauches cette année dans les entreprises d’Indre-et-Loire. C’est en tout cas ce qu’on constate en lisant l’édition 2025 de l’enquête annuelle de France Travail sur les besoins de main d’œuvre dans le département.
Réalisée après une consultation des employeurs, elle estime que près de 25 000 recrutements seront nécessaires cette année sur le territoire soit une baisse de 9,2% en un an et jusqu’à -19,2% dans le Lochois. En revanche on est à +7,2% pour la zone d’Amboise / Bléré / Château-Renault. Au total, en moyenne, 27,3% des entreprises tourangelles comptent signer au moins un nouveau contrat cette année ce qui est moins qu’en 2024 mais supérieur à la moyenne régionale de 25,1%.
Ces chiffres sont-ils alarmants ? En fait ils sont assez comparables avec les projets des années 2020 et 2022. Et restent nettement supérieurs aux prévisions d’embauches de 2021. A cette époque, en pleine crise Covid, les entreprises d’Indre-et-Loire envisageaient seulement 21 000 embauches en 12 mois.
Sans surprise, ce sont une fois encore les métiers de la viticulture et de l’arboriculture qui nécessiteront le plus de main d’œuvre dans les prochains mois : pratiquement 2 000 personnes recherchées, presque toujours pour des contrats saisonniers (vendanges, récolte des pommes…). Sur la 2e marche du podium on trouve les entreprises du secteur socioculturel (comme les animateurs en centres de loisirs). 1 100 besoins de recrutements sont identifiés pour l’Indre-et-Loire en 2025, dont 80% de missions saisonnières. Forte demande également de serveurs et serveuses : plus de 1 000 souhaits d’embauche, dont moins d’un quart pour des postes de longue durée.
Le top 10 des métiers les plus recherchés se poursuit comme ceci :
- 4 / Agents d’entretien et de locaux
- 5 / Agriculteurs et agricultrices
- 6 / Artistes
- 7 / Aides-soignantes et aides-soignants
- 8 / Aides de cuisine
- 9 / Hôtellerie
- 10 / Jardinerie
Et parmi les sociétés tourangelles qui souhaitent embaucher, 44% estiment que ce sera difficile ce qui est en forte baisse sur un an. On était à quasiment 60% en 2024. Ce chiffre monte néanmoins à 58,6% pour les agents d’entretien ou 65% pour les auxiliaires de vie, 73% pour du ménage chez les particuliers. On atteint carément 93% pour les infirmières / sage-femmes, 96% pour les couvreurs (il en faudrait environ 140).
