Il fait partie des plus grands magasins de la ville de Tours, l’un des seuls déployé sur plusieurs étages (avec les Galeries Lafayette, Bouchara, Primark ou Celio). Le magasin de mode C&A de la Rue Nationale serait dans la liste des points de vente que la marque envisage de fermer, comme le révèle le journal Le Parisien après l’annonce d’une vague de suppressions de postes dans le groupe.
Au total, ce sont plus de 20 boutiques de l’enseigne qui devraient disparaître en France, soit près de 320 emplois perdus. Une déconvenue de plus pour le monde de l’habillement après les déconvenues d’enseignes comme Camaïeu, Jules, Pimkie, Naf Naf ou Jennyfer (plusieurs boutiques ont déjà fermé à Tours ou en périphérie ces dernières années).
En plus des disparitions d’emplois annoncées, la fermeture d’un grand magasin comme C&A va entraîner la perte d’une locomotive de la Rue Nationale avec un local pas forcément simple à occuper de nouveau (à moins de l’arrivée d’une grande enseigne, vu la surface). On sait néanmoins que c’est possible, le site de l’ancien Monop’ (également sur 2 étages) s’apprêtant à devenir un magasin de déstockage de grandes marques en haut de la Rue Nationale.
Par ailleurs, malgré quelques locaux vides Rue Nationale, ceux-ci sont souvent assez courtisés (ouverture récente de l’enseigne de cosmétiques Avril à la place du magasin Jules près de la station de tramway). Cela n’en reste pas moins un mauvais signal et une preuve de plus que le modèl de la fast fashion (vêtements pas cher et de qualité inégale) est plus que challengé.
C&A ne va pas pour autant disparaître du paysage, comptant encore environ 80 magasin et plus de 1 000 salariés. Le problème c’est que sa présence s’effrite, la CGT dénonçant « le 8e plan social depuis 2016 ». De plus, Tours n’est pas la seule grande ville concernée : Nantes, Nancy, Lille ou le site du grand centre commercial francilien Carré-Sénart figurent également sur la liste. Et Châteauroux pour le Centre-Val de Loire.