L’hôpital de Tours cherche des volontaires pour tester un spray nasal contre le Covid

C’est un projet qui a démarré en 2022, quand on commençait tout juste à se remettre du traumatisme des confinements anti-Covid. La startup tourangelle Lovaltech annonçait lancer un projet de recherche pour développer un vaccin novateur qu’on pourrait administrer par le nez au lieu de s’infliger une piqûre dans l’épaule. De quoi rassurer les phobiques de la piqûre mais l’avantage ce serait surtout d’avoir un produit capable d’éviter les formes graves de la maladie ET de stopper la contagion, ce que les autres traitements de prévention ne proposent pas.

Manifestement, l’entreprise a eu du nez. Les premiers tests menés sur des hamsters et des souris ont été concluants. Et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a autorisé le début d’une expérimentation sur l’homme le 27 janvier.

A partir de fin avril, 36 adultes volontaires vont donc tester ce spray nasal. Une partie depuis le centre d’investigation clinique du CHU de Tours et un autre groupe qui sera suivi par l’hôpital Cochin à Paris. Tous devront être en bonne santé, et âgés de 55 ans maximum. L’objectif de cette première phase expérimentale sera de déterminer la réaction du corps humain au produit (soit l’éventuelle présence d’effets secondaires), l’efficacité de la protection et la dose nécessaire pour avoir une efficacité optimale.

Pour y parvenir, les volontaires suivront 6 examens médicaments post-traitement avec des prélèvements de muqueuse nasale ou d’urine. En fonction des résultats, une 2e phase devrait débuter en 2026. Cette fois elle devrait concerner 202 patients à Tours et dans 4 autres villes de France. Des patients motivés sont actuellement recherchés pour rejoindre le programme, et il faut contacter le CHU de Tours si on souhaite proposer sa candidature (appelez le 02 47 47 47 47 et demandez le CIC).

En fonction des résultats du programme expérimental, le vaccin anti-Covid Mucoboost pourrait être mis sur le marché à l’horizon 2027-2028. A terme, l’objectif est de développer aussi une formule adaptée aux enfants, voire des produits pour lutter contre d’autres maladies comme la grippe ou la bronchiolite. Actuellement, seuls 2 programmes travaillent sur cette technologie dans le monde. Dans l’absolu, elle pourrait même aider à lutter contre des cancers ou aurait l’avantage de convenir plus facilement aux pays africains car elle ne nécessite pas de conservation au froid.

50 ans après la découverte du vaccin de l’hépatite B par Philippe Maupas, la perspective de l’arrivée d’un nouveau vaccin développé à Tours mettrait une nouvelle fois la ville au centre du monde pour la recherche médicale. De quoi envisager un bel avenir pour Lovaltech qui reste une petite structure avec 8 salariés et 17 millions d’€ levés auprès de partenaires publics et privés pour le projet Mucoboost.

Olivier Collet

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