Le meuble en bois est parfaitement conservé et recouvre l’intégralité des murs de la boutique. Il y a de cela de longues années, il accueillait des médicaments. A cette époque, le 84 Rue d’Entraigues de Tours était une officine de pharmacie. Après avoir été rénové et transformé en bureaux c’est aujourd’hui une brocante. Un décor idéal pour présenter vaisselle, jouets ou mobilier de décoration.
Ce sont deux femmes qui garnissent les rayons : Pauline qui a créé la marque Les Chineries de Pauline et Caroline qui dirige la société Ceelle. La première vit à St-Pierre-des-Corps, la seconde à St-Cyr-sur-Loire. Deux mères de famille qui se connaissent depuis un an après une rencontre sous le patio des Halles où elles exposaient leurs trouvailles. « Caroline m’a proposé d’ouvrir une boutique ensemble » résume Pauline.
Les deux « colocataires » ont donc chiné un local, déniché sur Le Bon Coin et qui correspond parfaitement à leur recherche. « Aux Prébendes il y a une clientèle pour ce type de commerce » assurent-elles. Ouvertes dans un premier temps les mardis, jeudis et vendredis + un samedi sur deux, elles présentent des objets « que l’on pourrait avoir chez nous ». Un éventail de l’histoire du XXe siècle : des assiettes, un petit cheval à bascule, de très beaux plats pour l’apéritif, des globes terrestres remontant jusqu’aux années 30 ou quelques vases très élégants.
Pour les prix, on va de 5 à 620€. Parmi les pièces maîtresses : les fauteuils relookés par Caroline. Ancienne journaliste télé, elle s’est prise de passion pour la modernisation d’assises allant jusqu’à faire une formation via le GRETA. Elle chine donc des modèles à rénover, et a même réalisé quelques créations. Un savoir-faire qu’elle compte partager via des ateliers « où les gens arrivent les mains dans les poches, je m’occupe de tout » nous dit-elle.
Organisées pendant les heures d’ouverture du magasin, ces sessions se dérouleront dans l’arrière-boutique où Caroline a aménagé son atelier. On découvre également son second talent : le dessin. Des cartes postales et des toiles en modèle unique sont disponibles à la vente.
Avenantes et passionnées, les deux commerçantes n’ont pas séparé le résultat de leurs recherches. Le catalogue est mis en commun. « Nos deux univers matchent bien » indiquent-elles. Des objets dont elles ont parfois du mal à se séparer tellement ils leur plaisent, ou qui sont convoités par leurs maris voire leurs enfants. « Mon petit dernier allait souvent se servir dans mon stock » raconte Pauline, pas avare en histoires.
A noter que dans le futur, le 84 Rue d’Entraigues envisage aussi de s’ouvrir à la création récente via l’accueil d’artistes ou d’artisans lors de soirées événementielles destinées à présenter leur travail.
Olivier Collet
Première publication le 13 septembre 2024.