Une haute stature, une allure bonhomme, un accueil affable. C’est la première impression que fait le nouveau préfet d’Indre et Loire, Thomas Campeaux, arrivé ce lundi 25 novembre dans le département. Cet énarque (promotion Copernic), ancien préfet de l’Ain, passé par le cabinet deu ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve en 2013, où il a contribué à gérer la crise des attentats du 13 novembre 2015. Il succède au préfet Patrice Latron, parti à La Réunion, à la réputation de poigne et de rigidité excessive.
Accueillant la presse en préfecture, Thomas Campeaux récite avec implication les priorités que lui a fixé le ministère de l’intérieur : lutte contre le narcotrafic et restauration de la sécurité du quotidien (agressions, incivilités et cambriolages).
Une fois la leçon dite, celui-ci s’ouvre vers des problématiques à résonance locale. Si aucun engagement particulier n’est pris, Thomas Campeaux manifeste un intérêt marqué pour la ruralité, le désir d’échanger sous peu avec un secteur agricole en tension, citant notamment les programmes d’aide en secteur rural tel que Villages d’Avenir.
Visiblement bien briefé, il cite les problématiques du département, notamment son attention sur les entreprises en difficultés (Michelin à Joué…), le dossier sensible de l’hébergement d’urgence (une manifestation avait encore lieu ce lundi) ou encore la gestion locale des déchets, qui seront les sujets de ses premières semaines de prises de fonctions et de nombreuses rencontres à venir avec les élus et personnes de la société civile.
Pascal Montagne