Face au CCC OD de Tours, en haut de la Rue Nationale, se tenait ce lundi une manifestation aussi calme que grave.
Plusieurs associations féministes appelaient à se rassembler en cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre.
Près de 250 femmes et hommes étaient sur place. nombre d’entre eux et elles portaient des pancartes indiquant le nom et l’âge de femmes victimes de feminicides (96 en 2023 dans le cadre conjugal selon des chiffres publiés ce lundi par le gouvernement, plus selon des décomptes associatifs).
Un rappel indispensable, alors que l’année 20024 compte déjà 122 feminicides en France, que le procès Pélicot s’achève ces jours-ci, et que la Touraine comptant elle-même son lot de violences (des plaintes en hausse et des audiences spéciales au tribunal de Tours).
Après une courte intervention pour rappeler ce contexte, les associations présentes ont également évoqué ce qui est, selon elles, le danger de l’extrême droite et la menace du féminisme identitaire (les violences aux femmes dénoncées uniquement en fonction de la nationalité ou l’ethnie de l’agresseur).
Une prise de conscience de la situation que vivent encore de trop nombreuses femmes. Si il y a quelques années ces manifestation n’était représentées que par les intéressées, on constate une prise de conscience, de plus en plus d’hommes peuplant les manifestation contre les “VSS”.
A noter que ce lundi, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures dont la possibilité de porter plainte dans tous les hôpitaux d’ici un an (Tours mais aussi Loches, Amboise ou Chinon), le test d’un remboursement de kits pour dépister la soumission chimique ou encore + 7 millions d’euros pour aider les victimes forcées de quitter leur domicile.
Pascal Montagne