Des tensions sur l’hébergement d’urgence à Tours

Actuellement, 680 places d’hébergement pour les sans-abris sont disponibles en Indre-et-Loire. La préfecture a décidé d’y ajouter 60 places supplémentaires pour cet hiver. Comme il y a quelques mois, c’est le CTRO (Centre Technique Régional Omnisports), propriété du Tours Football Club, qui accueillera les plus fragiles des Tourangeaux pendant 5 mois près du stade de la Vallée du Cher. 

Une augmentation des places qui répond à une augmentation des besoins, de plus en plus de personnes vivant dans la rue. Lors d’une conférence de presse annonçant l’ouverture de ces nouvelles capacités d’hébergement, Xavier Luquet, secrétaire général de la préfecture, constate que “malgré l’augmentation du budget de l’Etat et du nombre de places, on n’arrive pas à répondre à toutes les demandes”. L’Etat, à travers la préfecture, et pourtant aidé par la Mairie et l’agglomération pour financer le dispositif.

Une approche qui n’a pas de sens pour le collectif “Pas d’enfant à la rue”, qui s’est invité à la conférence de presse et fustige le manque d’efficacité de l’Etat. “Comment se fait-il qu’hier 16 enfants aient dû dormir dehors ?” s’interroge avec animosité une bénévole, emportée par un sentiment de révolte bien légitime. 

A écouter le représentant de la préfecture et l’association, on constate une profonde incompréhension, entre d’un côté d’un collectif qui lutte pour chaque personne dans le besoin sans grands moyens, et les choix de l’Etat, confronté à ses contraintes financières et organisationnelles, contrainte également de faire des choix quand les sollicitations dépassent les capacités. De son côté, le collectif rappelle que le loyer pour l’hébergement est de 75 000 euros sur 5 mois. Une somme payée au TFC qui apparaît hors de propos au vu de l’enjeu social.

Xavier Luquet le reconnaît, “la position de principe de l’association Pas d’enfant à la rue est tout à fait louable, mais on gère des réalités, nous avons des ressources limitées, et les opérateurs tels que Entraide et Solidarités, qui gère le site d’hébergement du CTRO ont a aussi des ressources humaines finies et ne peuvent tout assumer”. Des propos difficilement entendables pour qui réagit avec son cœur, mais qui peuvent quelquefois trop rapidement en déduire que les fonctionnaires de l’Etat n’en ont pas.

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