Erreur médicale dans le traitement du cancer du sein d’une patiente, le CHU de Tours s’explique

Révélée ces derniers jours, au printemps dernier, une patiente atteinte d’un cancer du sein traitée au CHU de Tours a été victime d’une erreur médicale importante. La patiente a subi 25 séances de rayons sur le mauvais sein, celui en bonne santé, sur les 28 séances qui lui étaient prescrites.

Une erreur majeure, reconnue par le CHU de Tours, qui a prévenu la patiente puis l’ASN (Agence de Sureté Nucléaire). L’affaire révélée dans la presse (d’abord par nos confrères de France 3) a contraint l’hôpital tourangeau à réagir, d’abord par communiqué de presse puis lors d’un point face aus aux médias ce mercredi 15 novembre.

Sans chercher à s’affranchir de la faute, le malaise était palpable dans les propos de Floriane Rivière, la directrice générale du CHU de Tours depuis cet été, aux côtés de laquelle se trouvaient le professeur Frédéric Patat, président de la CME (Commission Médicale de l’Etablissement), ainsi qu’Isabelle Barillot, oncologue et chef adjointe du service en question.

« C’est une erreur grave qui a profondément marqué les équipes. Nous renouvelons toute notre compassion envers la patiente » a expliqué la directrice du CHU en propos liminaire. Cette dernière assure que des mesures ont été prises pour renforcer des barrières efficaces permettant d’éviter ce genre d’erreurs à l’avenir. « Nous avons renforcé nos protocoles afin de garantir une qualité de soins optimale ».

L’ASN a de son côté noté l’incident à un niveau 2 sur une échelle de 7 (7 étant la gravité la plus importante). « Le niveau 2 indique une susceptibilité de préjudice modéré à long terme » précise Isabelle Barillot qui assure par ailleurs que la patiente a reçu les soins adéquats pour sa maladie dès l’erreur repérée. « Le traitement a été différé d’un mois, il y a une faible probabilité que cela a une incidence sur l’évolution de sa maladie. »

Si Frédéric Patat indique que des contrôles se font tous les jours mais que le risque zéro n’existe pas, la question de la raison d’une telle erreur reste. Du côté du CHU on indique des causes multiples, identifiées depuis et corrigées donc, tout en expliquant que les techniques modernes du traitement rendaient impossibles pour la patiente (et donc pour le personnel) de se rendre compte de l’erreur une fois le mauvais aiguillage sur la latéralité fait au départ.

Depuis, la direction assure que des vérifications croisées ainsi que des vérifications tout au long de la procédure de ce type de traitement ont été mises en place.

Chaque année ce sont près de 20 000 séances de radiothérapie qui se déroulent au sein du CHU de Tours.

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