Ça ne va pas fort ces temps-ci au Tours Football Club… Ayant raté de peu la montée sportive en National 2 avant l’été, le club Ciel et Noir a épuisé tous les recours pour tenter d’accéder au niveau supérieur. Cela n’a pas eu d’effet et il repart donc pour une nouvelle saison en N3 avec l’objectif impératif de finir premier du championnat pour progresser. Sauf que le début de saison est un peu brouillon… La preuve encore ce samedi 21 octobre à Poitiers, avec un score de 2-1 pour les locaux à la 83e minute, au moment où le match a été arrêté.
Arrêté ?
Oui. La rencontre n’a jamais été à son terme. L’arbitre a choisi d’y mettre fin à cause de troubles dans les tribunes. Après le second but poitevin, les témoins évoquent une forte agitation du groupe de supporters des Turons 1951, venus de Tours. Créée en 2012, l’association indépendante du Tours FC, classée parmi les hooligans voire dans la mouvance extrême droite, était venue former un groupe d’une quarantaine de personnes. Elle est accusée d’avoir utilisé un laser pour perturber Poitiers, puis d’avoir allumé des fumigènes et déclenché une bagarre.
Interrogé par nos confrères de la NR, le propriétaire du club Jean-Marc Ettori annonce qu’il va porter plainte contre l’association dès ce lundi, et demande au préfet d’Indre-et-Loire de prononcer sa dissolution. La Fédération Française de Football doit aussi se pencher sur le scénario du match : sanctions ? Déclarer le match perdu pour Tours ? Décider de le rejouer ? Plusieurs options sont possibles.
De leur côté, dans un communiqué, les Turons 1951 démentent avoir utilisé un laser, assurent que les fumigènes ont été utilisés “sans gravité”, critiquent la sécurité du stade poitevin jugée défaillante et des supporters locaux provocants : “Et il fallait se laisser faire lyncher ?” s’interroge le groupe qui s’en prend aussi à Jean-Marc Ettori.
L’affaire risque donc de ne pas en rester là et ne fait pas les affaires du club ni du football dans une période déjà complexe.