Le maire de Tours, Emmanuel Denis, son adjointe aux mobilités, Armelle Gallot-Lavallée ont présenté ce jeudi soir aux riverains, le projet de réaménagement de la rue d’Entraigues. L’objectif annoncé : faire baisser la circulation automobile passante et en transit vers le centre et favoriser la pratique du vélo.
« Nous souhaitons faire une expérimentation de vélorue, qui est un concept innovant de voie publique qui n’existe pas encore à Tours et très peu en France » a débuté la présentation le maire de Tours, rappelant que ce projet s’inscrit dans le schéma métropolitain cyclable voté à Tours Métropole et qui prévoit la réalisation de 13 itinéraires cyclables majeurs pour les déplacements quotidiens et pour un investissement de 70 millions d’euros.
Le choix de la rue d’Entraigues n’est pas anodin, « c’est une ligne droite d’1,8km qui sert aujourd’hui de desserte en voiture du centre via l’ouest » ont expliqué les deux élus en chiffrant à 1700 voitures/jour en moyenne dans le sens Ouest-est et 750 dans le sens contraire.
« C’est une rue sur laquelle trois itinéraires du schéma métropolitain cyclable convergent » ont-ils poursuivi, en expliquant vouloir qu’à l’avenir la rue d’Entraigues ait un rôle de desserte locale pour les voitures, en enlevant « le trafic en transit » et surtout une voie douce. Pour synthétiser, à l’avenir, la rue d’Entraigues sera constituée d’un double sens cyclable de bout en bout, mais seulement d’un sens unique de circulation automobile, segmenté selon les intersections avec des sens uniques opposables. En clair, demain il sera impossible de la traverser de part en part en voiture. Quant au stationnement, 20 places aux abords des passages piétons seront supprimées sur les 212 de la rue.
Le futur schéma de circulation automobile de la rue d’Entraigues :
Dans la salle, beaucoup de riverains n’ont pas attendu la fin de la présentation pour exprimer leurs doutes, inquiétudes, voire véhémences contre le projet. Ainsi, si pour la Mairie ce projet doit permettre de réduire de 3000 voitures par jour le trafic automobile dans le secteur, la question du report sur les autres rues voisines fut au centre des remarques. « Il est prévu de mettre en place un nouveau plan de circulation dans le quartier, mais nous attendions de savoir où le tramway allait passer, maintenant qu’on sait que ce sera par le boulevard Royer on va pouvoir avancer » a répondu Emmanuel Denis au cours de la réunion publique sans réussir à convaincre les sceptiques. L’expérimentation doit durer 7 à 8 mois. Une période à l’issue de laquelle le maire s’est engagé à revoir de nouveau les riverains pour dresser un premier bilan.