Suite aux incidents répétés qu’il y a eu à l’été 2021 au Centre Aquatique du Lac, les élus métropolitains devaient voter ce lundi soir un amendement au règlement intérieur pour l’été à venir. Celui prévoyait que désormais les mineurs ne pourraient plus accéder au centre aquatique sans l’accompagnement d’un majeur entre le 1er juin et le 30 septembre, sauf s’il prenait le nouvel abonnement « pass été » d’un tarif de 26 euros.
Une modification que le délégataire de la piscine, « Action Développement Loisir » avait sollicité selon le vice-président en charge des infrastructures sportives, Sébastien Marais, pour qui cette décision était une réponse aux violences multiples de l’été 2021. En clair, le but souhaité par le vice-président était de limiter la venue de groupes de jeunes non accompagnés et limiter les possibles débordements.
Une décision qui est une mauvaise réponse aux violences pour plusieurs élus métropolitains comme Eric Thomas, Betsabée Haas, Christine Blet (Tours) ou encore Didier Vallée (Chambray). Pour l’élue de Tours Betsabée Haas, le message envoyé est ainsi négatif : « Avec cette décision vous dites au gens qui travaillent que leurs enfants ne peuvent pas aller à la piscine. La société est violente oui mais votre réponse aussi. On doit trouver des solutions autre que les exclusions. »
Autre point négatif pointé par ces élus, le conditionnement de l’accès à la piscine au pouvoir d’achat, puisque ceux qui pourront s’acquitter du « pass été » n’auront pas la restriction d’accompagnement.
Pour Christophe Boulanger également élu de la majorité de Tours « cette mesure est discriminante et stigmatisante : on dit aux jeunes vous êtes violents, vous irez à la piscine quand vos parents seront là. Elle est d’autant plus discriminante qu’elle ne concerne que la piscine du Lac. »
Face aux remarques multiples, le président de Tours Métropole, Frédéric Augis a finalement décidé d’ajourner la délibération et de la remettre à plus tard.
