[Sans filtre] Les boîtes de nuit toujours fermées à Tours : « C’est dur. On a le sentiment d’être oubliées »

Témoignage du patron du Marquis et du Milord.

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Les bars et les restaurant ont recommencé à servir des bières, des frites et des cocktails. Mais toujours rien pour les boîtes de nuit et les clubs nocturnes. Personne passé minuit au Pym’s, au New 80, Le Vegas ou à La Villa (pour ne citer qu’un échantillon). L’Etat n’autorise pas la réouverture de ces lieux de fête où la distanciation entre les clients est une notion toute relative : « Les gens ne sont là pour ne pas réfléchir. Si on fait la police c’est sûr que ça ne va pas le faire » fait remarquer Anthony Ralin qui dirige Le Marquis dans le Vieux-Tours et Le Milord Rue Marceau. Certains imaginent une reprise des soirées après le 22 juin… Lui n’y croit « pas trop », il serait plutôt partisan d’une fermeture totale jusqu’à la fin de l’épidémie « sinon ce sera trop difficile à gérer avec les clients. »

Également propriétaire du restaurant My Food de Monts, le chef d’entreprise est dans le mal : « C’est dur. On a le sentiment d’être oubliés, effacés. On n’a presque pas reçu d’aides. Les charges soi-disant annulées, ce n’est pas le cas. » 19 personnes travaillent pour lui dans les deux clubs, ouverts 7 jours sur 7 pour Le Marquis (avec deux équipes distinctes) et 3 jours pour Le Milord : « Je risque d’être obligé de licencier et de diminuer les jours d’ouverture du Marquis. » En attendant de décider, il envoie parfois une partie de l’équipe en extra sur son autre établissement qui marche « à fond ».

Un plan sanitaire pour rouvrir… au cas où

On demande à Anthony Ralin si il a imaginé rouvrir juste en mode bar, sans le dancefloor. La réponse est non, entre les salles situées en sous-sol pas très attirantes en période estivale et une clientèle à venir à 1h30, 2h voire 2h30. « A un moment j’avais une autorisation de petite terrasse au Milord, on a fait chou blanc. » Malgré cette déception, ses deux affaires marchaient bien jusqu’au confinement. Il faut dire que l’homme est un habitué du monde de la nuit, formé par son père, à la tête du Marquis depuis 7 ans et de l’établissement de la Rue Marceau depuis 5 ans. Affluence estimée : 350-400 personnes par soir dans le Vieux-Tours, 250 à 300 dans l’autre établissement.

Ces derniers temps, le patron dit recevoir beaucoup d’appels et de messages de « clients impatients », en manque de fêtes. Son équipe espère également reprendre au plus vite et se réunit le 8 juin pour un débrief et un ménage. « On va préparer une éventuelle ouverture avec du plexiglas devant les DJ et une nouvelle organisation pour les toilettes. » Pour le vestiaire, il envisage l’achat de housses en plastique comme au pressing avec un surcoût pour la clientèle (2€50 au lieu de 2€). Le principal problème ce serait les escaliers où on est censé éviter de se croiser mais qui sont très étroits au Marquis.

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