Tout le monde peut le faire.
Quand il faisait campagne pour devenir maire de Tours, l’écologiste Emmanuel Denis insistait beaucoup sur la démocratie participative, le rapprochement des élus avec la population via des concertations publiques ou de nouveaux dispositifs pour intégrer les citoyens dans la vie politique locale. Il y a du boulot car on a constaté un taux de participation très faible aux élections cette année, et la longueur des conseils municipaux décourage probablement beaucoup de monde de les suivre en intégralité (souvent plus de 7h d’affilée !).
A partir du 16 décembre, la municipalité va donc tester un nouveau projet : le droit d’interpellation des élus par les habitants de la ville.
En gros, ça signifie que tout le monde peut venir à l’Hôtel de Ville poser une question pendant le conseil municipal, sur un sujet qui n’est pas à l’ordre du jour de la séance. Cela peut concerner l’urbanisme, l’environnement, la sécurité, la vie associative… Tous les sujets qui font potentiellement débat en ville. L’opposition est très sceptique sur cette mesure, elle n’en demeure pas moins effective dès cette fin d’année 2020.
Comment ça marche ? Vous pouvez poser votre question à l’avance via un formulaire disponible sur le site de la ville de Tours mais aussi l’envoyer par mail ou par courrier à l’attention du maire. L’interruption de séance dédiée aux interrogations citoyennes ne dure que 20 minutes donc s’il y a beaucoup de demandes elles ne pourront pas toutes être traitées. Pour les questions retenues, il faudra les poser au micro face aux élus. Le maire répondra en personne ou donnera la parole à un des 54 autres membres de l’assemblée (par exemple une adjointe ou un adjoint spécialiste du sujet abordé).
Pour avoir le temps de se préparer, le maire demande que les questions arrivent au moins 15 jours avant le conseil municipal, donc vous avez jusqu’à ce mercredi 2 décembre pour la séance du mercredi 16 décembre.
La mairie précise que les questions posées au maire seront également communiquées aux membres de l’opposition, y compris celles qui ne sont pas retenues faute de temps.