Pourquoi la loi Alimentation déplait aux militants animalistes à Tours

Ils espèrent faire pression sur le gouvernement.

Mardi soir, quelques dizaines de militants des associations L214 et 269 Life étaient rassemblés Place Jean Jaurès pour évoquer le projet de loi Alimentation actuellement débattu à l’Assemblée Nationale… Selon eux ce texte est très loin d’être complet comme nous l’a expliqué Alexandra Morette, porte-parole du collectif :

« L’article 13 sur le respect du bien-être animal va à l’encontre de ce qui a pu être dit lors de la consultation publique de l’an dernier. Il va contre les amendements décidés à ce moment-là, puis refusés par les commissions. On y trouve plusieurs mesures comme le fait que les produits végétariens ou végétaliens ne pourront plus utiliser des mots comme « steak » ou « lait », la possibilité pour les associations animalistes d’être parties civiles lors d’un procès et le renforcement des mesures contre la souffrance et la maltraitance animale mais selon nous tout se place après l’acte de mort et pas en amont. La demande de vidéosurveillance dans les abattoirs a été rejetée, l’interdiction du broyage des poussins et canetons vivants a été rejetée tout comme celle de la castration à vif et l’interdiction totale d’élevage des poules en cage a été rejeté (seule l’interdiction de la vente d’œufs de poules élevées en batterie est prévue, à partir de 2022, ndlr). »

Pour Alexandra Morette, il s’agit d’un reniement du gouvernement et d’Emmanuel Macron : « c’était des promesses de campagne en 2017, des sujets supportés par la majorité des Français et mis en place dans d’autres pays d’Europe mais nous on va à l’inverse de cette évolution » s’alarme la militante dénonçant un blocage des lobbies comme la FNSEA ou l’organisation Interbev (viande).

Malgré la faible mobilisation lors des rassemblements régulièrement organisés pour différentes causes autour des animaux à Tours, et une population française qui reste en majorité attachée aux traditions culinaires à base de viande ou de fromage, « on a beaucoup de soutien quand on fait signer des pétitions » assure Alexandra Morette : « l’année dernière on a commencé à deux, là on est une trentaine, une quarantaine donc ça grossit. On est juste au début de la réflexion. »

La représentante associative, que l’on voit également sur la mobilisation contre la présence d’animaux dans les numéros de cirque, se dit persuadée que les mentalités bougent, à en juger par les retours des passants croisés ou la hausse du nombre de plats végétariens sur les cartes de restaurants tourangeaux : « on a le choix d’avoir une alimentation végétale, éthique et morale. On a de plus en plus d’alternatives qui existent. Les gens sont de plus en plus ouverts et ça devient facile quand on sort, on est le petit chouchou du chef, les gens sont à l’écoute. On est conscient que ça demande un effort mais il on retrouve le goût de faire la cuisine pour quelqu’un en particulier. »

A noter qu’une Vegan Place est prévue le 23 juin à Tours pour promouvoir la cuisine sans produits animaliers.

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