Plus de monde dans les parkings souterrains de Tours

La fréquentation a augmenté de 7% en 2016.

On en parle beaucoup en ce moment à Tours : au 1er janvier, les tarifs du stationnement payant vont augmenter dans les rues du centre-ville et l’amende va passer de 17 à 25€ pour ceux qui ne prennent pas de ticket. L’objectif est double : faire bouger les véhicules mais aussi attirer les conducteurs vers les parkings gérés par Effiparc (Vinci). Au total, la ville de Tours compte plus de 2 000 places à la gare, Place Anatole France, aux Halles et au Champ Girault (+ quelques places réservées aux abonnés à Jacquemin et Mirabeau).

En 2016, la fréquentation de ces parkings a bien progressé : +7%, soit un total de 597 200 entrées, contre 562 000 en 2015, selon le rapport présenté par l’adjoint au maire Yves Massot lors du conseil municipal de ce lundi. Cependant, on constate pas mal de différences entre les différents quartiers…

Ainsi, avec 400 places, le parking Anatole France accueille vraiment plus de monde : 124 000 clients temporaires l’an dernier, sans compter les abonnés. C’est 8 000 de plus qu’en 2015. En moyenne, chaque automobiliste paye 4€18, contre 4€ en 2015. Malgré cela, l’exploitation du parking accuse un déficit de 52 000€. La ville ne touchera donc pas d’argent de la part de Vinci…

En revanche, le concessionnaire va lui verser 173 000€ grâce aux résultats des autres parkings (Gare, Halles, Champ Girault…). A la gare, 300 personnes supplémentaires ont pris un abonnement, et en moyenne ils ont dépensé 76€. De leur côté, les 260 000 clients passés par l’ouvrage souterrain ont en moyenne déboursé 4€75, une facture en baisse. Les 2h étant à 3€60 à cet endroit, il s’agit donc essentiellement de stationnements prolongés, ce qui est plus compliqué en surface (à partir du 1er janvier, ce sera même 25€ pour 3h).

Alors que la fréquentation de la gare baisse, celle des Halles progresse (sans doute en raison des difficultés croissantes de trouver une place libre dans le secteur). 186 000 personnes s’y sont garées en 2016, soit en moyenne 500 par jour pour 670 places. Les recettes sont aussi en progression, y compris celles des abonnements.

En revanche, malgré sa grande capacité de 400 places, le parking Champ Girault reste très peu utilisé, notamment à cause de la diminution de la fréquentation de l’hôtel Ibis et de la galerie marchande : on compte 81 clients par jour en moyenne, seulement. -5,5% de recettes par rapport à 2015.

Plus facile de garer un vélo qu’une voiture

Il est bon de savoir que 13 personnes travaillent pour les parkings souterrains de Tours. Parmi les projets de la municipalité pour les rendre encore plus fréquentés (et notamment celui du Champ Girault, finalement situé à moins de 5 minutes de la gare) : harmoniser les tarifs (des négociations sont censées débuter cet automne) et développer l’utilisation de l’application mobile Indigo pour savoir en direct où trouver des places. Mais en général, on peut aller sous terre sans crainte : 150 places restent libres en moyenne à Anatole France, une bonne centaine aux Halles.

Il faut enfin mettre en parallèle le tassement de la fréquentation de certains parkings avec la baisse du trafic en ville : entre 1 et 1,5% par an d’après Yves Massot qui promet de développer encore plus les pistes cyclables pour accentuer ce phénomène. Sur 400km de routes, 265 sont pensés pour une double circulation voitures-vélos « même la cohabitation n’est pas toujours aisée » concède l’élu. 7 000 supports pour attacher son vélo sont par ailleurs disponibles en ville, il est donc plus facile de trouver une place pour son deux-roues que pour sa voiture !

Olivier Collet

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