Jean-Patrick Gille sur le CHU : « ce plan ne peut pas rester en l’état »

Le député de Tours suit ce dossier important sur sa circonscription, alors qu’il débute sa campagne pour les législatives.

C’est la grande information de cette semaine : 650 millions d’euros doivent être investis en dix ans pour moderniser l’hôîtal de Tours (on vous explique tout ici), dont 320 millions d’euros pour reconstruire le CHU Trousseau à Chambray-lès-Tours. Financé notamment avec 75 millions d’euros de l’Etat, ce chantier gigantesque a reçu l’approbation de tous les élus tourangeaux alors que les syndicats critiquent son volet social avançant deux chiffres qui piquent : 350 suppressions de lits et 400 suppressions de postes.

Interrogé sur le sujet cette semaine, le député de Tours Jean-Patrick Gille évoque lui un chiffre inférieur, autour de 230 lits concernés par une fermeture. Un chiffre qui ne le satisfait pas pour autant : « ce plan ne peut pas rester en l’état » explique-t-il, comparant l’annonce de ce dispositif à celui de la loi Travail présentée par le gouvernement Hollande et passée sans vote de l’Assemblée avec le 49-3 : « annoncer des suppressions de lits en présentant un plan de rénovation de l’hôpital ce n’est pas populaire, c’est comme présenter une réforme du code du travail en disant que l’on va simplifier les licenciements. » Et l’élu socialiste de prôner le dialogue pour faire évoluer la situation.

On n’oublie pas que c’est sa collègue d’Indre-et-Loire Marisol Touraine, élue députée du Lochois et de Chambray en 2012 et nommée ministre de la santé, qui vient de valider ce grand projet. Avec elle, Jean-Patrick Gille a un point en commun : il est candidat à sa succession pour le scrutin des 11 et 18 juin afin de garder un siège au Palais Bourbon.

Il lance d’ailleurs sa campagne ces jours-ci, en plein entre deux tours de la présidentielle avec une défaite historique du PS (9% pour Benoit Hamon à Tours). Pour autant, pas question pour lui de gommer le logo du parti sur ses affiches de campagne. Charge tout de même pour celui qui est historiquement implanté sur la ville, et plutôt bien vu, de montrer qu’il peut encore apporter une plu-value à gauche face aux Mélenchonistes en forme (24% à Tours dimanche dernier) et surtout au mouvement En Marche d’Emmanuel Macron. Son avantage : sa notoriété. Son désavantage : avoir participer à la majorité de François Hollande malgré quelques prises de distance.

« Je suis de gauche, social-démocrate et pas social-libéral. J’ai l’expérience aussi, même si cela peut être vu comme un handicap dans le contexte actuel… » précise encore Jean-Patrick Gllle, persuadé qu’il n’y a pas « 24% de Mélenchonistes à Tours » et qu’il peut donc ramener vers lui une partie de cet électorat, et pourquoi pas une partie des voix parties vers Macron par stratégie, pour faire barrage à Fillon. Il pourrait aussi être tenté, comme Benoit Hamon à la présidentielle, de proposer une alliance au candidat des Verts, Christophe Dupin.

« J’ai toujours été dans le rassemblement » tient enfin à rappeler celui qui votera Emmanuel Macron sans état d’âme au second tour de la présidentielle le 7 mai et qui aurait fait pareil si Jean-Luc Mélenchon avait été à sa place. Ce qui ne l’empêche pas de s’interroger sur la façon de gouverner de l’ancien ministre s’il finit à l’Elysée : « quel sera son 1er ministre ? Dominique De Villepin ? Laurence Parisot ? Jean-Yves Le Drian ? Au final, c’est les élections législatives qui définiront son orientation. » D’où son espoir d’y peser et faire partie d’éventuelles « majorités d’idées » qu’Emmanuel Macron pourrait réussir à constituer au fil des textes qu’il prévoit de faire passer.

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