Un peintre syrien s’installe à l’Hôtel Gouin à Tours

Une résidence d’au moins un an.

Comme beaucoup de ses compatriotes, Georges Baylouni a quitté la Syrie en guerre il y a maintenant un peu plus de 2 ans. A 50 ans, cet habitant d’Alep qui a étudié l’art dans cette ville considéré comme un berceau de l’humanité s’évertue aujourd’hui à prôner le dialogue entre les hommes et les peuples à travers ses tableaux. Depuis le début du mois, 7 jours sur 7 et du matin au soir, il peint donc à l’Hôtel Gouin, dans un atelier installé à l’arrière du bâtiment devenu lieu d’exposition. Cet espace, prêté par le Conseil Départemental*, sera sa résidence pendant un an avant l’organisation d’une exposition dans les grandes salles de ce lieu historique et emblématique de la Rue du Commerce que le département veut de plus en plus mettre en valeur.

Cet Hôtel Gouin, monument phare de Tours, est situé à quelques mètres seulement du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré, le site artistique le plus récent de la ville de Tours. Un écho entre le passé et le présent que l’on retrouve aussi dans l’œuvre de Georges Baylouni qui utilise notamment les techniques du parchemin pour présenter un art contemporain avec également toute un travail autour du relief.

« J’ai toujours été artiste peintre, je n’ai jamais travaillé dans autre chose » se souvient l’artiste désormais installé en France avec son épouse. Il se remémore le riche passé culturel d’Alep et son goût pour l’art qui s’est rapidement développé : « la Syrie est un pays très riche pour la culture et l’art avec beaucoup de diversité. » Une diversité que Georges Baylouni s’évertue à faire émerger dans ses créations depuis 15 ans en faisant dialoguer les symboles des différentes civilisations, par exemple les lettres arabes et latines dans le dernier tableau qu’il est en train d’achever ici à Tours. Une œuvre acrylique plus colorée que ses précédents travaux mais dont le style fait tout de même écho aux quelques toiles qu’il a ramenées de Syrie et exposées sur les murs de son atelier.

« Cette richesse a amené beaucoup de sujets pour les artistes » raconte encore le peintre d’Alep dont le travail autour du dialogue des cultures semble plus que jamais faire écho au monde d’aujourd’hui et aux difficultés de son pays d’origine, tiraillé de toutes parts : « être humain c’est le plus important, peu importe notre couleur de peau, ce que l’on pense, ce que l’on croit. »

Olivier COLLET

*Georges Baylouni a précédemment exposé chez Olivier Rousseau et Paul Veyssière à Tours. C’est à la suite de celles-ci que le département lui a proposé une résidence pour travailler sachant qu’il cherchait un atelier.

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