Au Théâtre Olympia, « proposer ce que le public ne sait pas encore qu’il aime »

La nouvelle saison vient d’être présentée par Jacques Vincey.

« Vous remarquerez que le récapitulatif de la saison est écrit en plus petit que l’an passé » s’amuse le directeur du Théâtre Olympia de Tours en débutant la présentation du programme septembre 2016-juin 2017 du théâtre régional devenu national il y a peu. 20 rendez-vous contre 16 la saison passée, dont deux récemment auréolés d’un Molière lors de la cérémonie annuelle de récompenses pour le théâtre français.

Un mot barre aussi le programme des réjouissances : OSER. « Il faut oser pour ouvrir de nouvelles propositions, notre mission c’est de défricher, éclairer, proposer au public ce qu’il aime et ce qu’il ne sait pas encore qu’il aime. Entretenir une curiosité dont la flamme est fragile, ne jamais se reposer. Le théâtre est un chemin fait de bonnes surprises, parfois de déceptions » argumente Jacques Vincey qui parcourt les salles de spectacles toute l’année pour établir sa programmation et planifie aussi plusieurs créations dans les murs de l’Olympia.

Pour 2016-2017, deux nouveaux artistes associés travailleront à des projets inédits pour Tours : Bérangère Vantusso et Mohamed El Khatib : « ils ont une esthétique très différente de la mienne, et très différente l’un de l’autre. Bérangère travaille avec des marionnettes et Mohamed sur la réalité brute, pour coller au plus près de ce qu’il ressent » détaille le directeur du théâtre qui présentera le duo au public lors de la soirée de lancement de saison le 17 juin, avec des balades urbaines dès 17h, la fameuse présentation à 20h puis une soirée dancefloor dans le théâtre à 22h avec DJ Squirrell (entrée libre sans réservation).

Dans les prochains mois, le Théâtre Olympia compte également poursuivre l’extension de sa galaxie. Via la tournée de La Dispute de Marivaux mise en scène par Jacques Vincey (une quarantaine de dates) ou des partenariats de plus en plus poussés avec La Pleïade de La Riche, l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours, le futur CCCOD, l’Opéra, l’Université ou le Centre Chorégraphique National de Tours.

« On a faim et on pousse le bouchon » commente encore Jacques Vincey à propos de la liste de représentations qui débutera par la création de Bérangère Vantusso, L’Institut Benjamenta, du 29 septembre au 7 octobre, l’histoire d’un bon domestique trop insignifiant (avec des marionnettes, donc). Puis on évoquera la mémoire avec Presque l’Italie de Laurent Cogez en octobre (création, aussi), Didier Girauldon présentera Les Paratonnerres début novembre (histoire d’une famille au cœur de la guerre), le travail de Mohamed El Khatib sera sur scène dès la fin novembre (Moi Corinne Dadat), Molière sera totalement revu par de jeunes comédiens presque sans décor du 31 janvier 2017 au 11 février (ça s’annonce déstabilisant et très intéressant !), la jeunesse théâtrale qui tiendra de nouveau le premier rôle fin avril pour la deuxième édition du festival WET° juste avant l’un des temps fort de l’année : Qui a peur de Virginia Woolf ?

Olivier COLLET

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