C’est au Tour(s) du Peuple repart à la charge

Le collectif à but politique fait un nouveau point critique sur la politique tourangelle, dénonçant notamment « d’haro sur les pauvres ».

Claude Bourdin s’inspire de Ken Loach. Le leader du mouvement C’est au Tour(s) du Peuple et ancien candidat aux élections municipales de 2014 de Tours (classé à la gauche de la gauche) cite le réalisateur qui vient d’obtenir la Plame d’Or à Cannes : « un autre monde est possible et nécessaire. » Pour lui, cette phrase pourrait aussi s’appliquer à Tours et à l’agglomération dont il dénonce les dérives droitières, aussi bien par le maire Serge Babary que le président Philippe Briand. Même une partie de l’opposition ne trouve pas grâce à ses yeux et à celle de ses amis : « nous, nous critiquons et nous proposons. »

Dans les tous prochains jours, C’est au Tour(s) du Peuple va donc repartir en campagne, notamment sur les marchés, afin de montrer sa vision des choses et comparer ses idées avec ce qui a pu se faire depuis deux ans. Pour eux, Tours est devenu « une ville bling-bling » où « les lobbys et les experts » ont le pouvoir. Un exemple, le chantier de la Rue Nationale qui « permettra aux groupes Eiffage Hilton et à la société parisienne SDIC de réaliser de super-profits » alors qu’en face le collectif opterait pour « une politique favorisant l’habitat social, le commerce local, les lieux de rencontre et déchange populaire. » En résumé : pas de chaînes nationales ou internationales, pourtant prisées des consommateurs. CATDP se veut aussi méfiant, craignant « que les emplois annoncés ne soient pas au rendez-vous. » Méfiance aussi pour la rénovation du Sanitas pour laquelle il espère une véritable consultation des habitants.

Claude Bourdin insiste également sur la politique sociale de la ville de Tours qu’il résume en une formule : « haro sur les pauvres », « après une première baisse de 200 000€ en 2015, le budget du Centre communal d’action sociale va encore être amputé de 70 000€. Les aides aux plus démunis diminueront donc d’autant. » Il critique aussi le manque d’aides pour des associations « qui pallient aux carences du serice public » en hébergent par exemple des mineurs étrangers isolés qui ne seraient pas reconnus comme tels. Même les actions de l’association sociale Emergences manqueraient d’humanité « avec deux familles et 6 enfants entassés dans un F2 » ou des tentatives d’expulsions illégales, au Sanitas.

Assez logiquement, et malgré la notion de « partage » mitraillée dans la communication municipale, C’est au Tour(s) du Peuple a à redire au sujet des festivités autour de St Martin : « 650 000€ voire 850 000€ dépensés cette année… + les 50 000€ pour les assises du journalisme avec l’embauche du fils du maire dans l’association qui les organisaient. » Des sujets sur lesquels ils espèrent non seulement plus de transparence mais surtout plus d’éthique : « il y a tout un système à remettre en cause. »

Ils demandent par exemple l’instauration d’une commission indépendante rassemblant citoyens et élus pour décider des subventions à accorder aux associations et ainsi « éviter le clientélisme que la droite dénonce mais pratique elle aussi » auprès « d’associations amies » de la municipalité et de manière disproportionnée selon les militants au risque de mettre en danger d’autres structures ayant vu leur budget amputé (Le Florilège Vocal a été cité). Autant de mesures et d’actes qui font tousser ces citoyens désireux de remettre leur nez dans les affaires municipales pour que la mairie et l’agglo s’occupent plutôt des habitants que du rayonnement. Voilà aussi pourquoi, pour eux, Tours Métropole n’est qu’une « lubie ». Un point de vue minoritaire mais qui a au fil des mois trouvé une certaine audience, dans l’air du temps.

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