Conseillère municipale – Tours 2020
Conseillère communautaire – Tour(s)Plus
2015 : Une année si particulière…
Difficile de ne garder qu’un seul souvenir de cette année 2015, tant celle-ci a « chamboulé » nos vies, par des crises et des évènements qui nous ont touchés aussi bien collectivement que personnellement.
Avant tout, il me vient en tête la disparition tragique de Jean Germain qui a été un choc personnel sans précédent. Par pudeur et par respect pour ses proches, je n’ai pas souhaité et ne souhaite pas m’exprimer à son sujet ; simplement, ce 7 avril 2015 a bouleversé ma vie politique.
Je ne peux pas évoquer l’année 2015 sans ressentir une immense colère en repensant à l’attentat contre Charlie Hebdo. C’est pour moi, l’événement qui a marqué cette année. C’est aussi la prise de conscience par tout un peuple, que la liberté de la presse constitue une des valeurs les plus importantes pour notre démocratie ; car leur liberté, c’est l’assurance de notre liberté à nous citoyens !
Les attentats perpétrés dans d’autres capitales du monde avaient eu jusque là une résonnance assez lointaine pour notre pays. Le zapping médiatique, les images des chaînes d’informations et les 140 caractères des « twitts » où la rapidité de l’information compte plus que sa réalité, nous ont parfois rendu insensibles à des évènements dramatiques voisins.
2015, c’est l’année où par deux fois, Paris a été meurtrie et avec elle, le peuple français. L’émotion a gagné le monde entier à tel point qu’abasourdis par les faits, on en est presque devenus spectateurs de cette émotion mondiale, où des peuples ont « marmonné » la marseillaise lors de rencontres sportives ou lors d’ouverture de manifestations internationales.
Entre inquiétude, chagrin et colère, chacun a pris conscience en défilant en janvier, en pleurant en novembre, de la fragilité de la vie, de la menace et de la terreur auxquelles aucun d’entre nous ne pensait devoir faire face dans ce monde contemporain.
Je suis frappée de la rapidité avec laquelle l’histoire s’écrit, se fait, s’entremêle et à quel point elle peut nous entraîner dans une Histoire qui marquera probablement les générations futures et cela sans que nous ne l’ayons voulu …
Au-delà des mots, des concepts, des discours politiques, ce sont avant tout des êtres humains qui ont été tués par d’autres.
Cela nous rappelle le triste sort des populations en guerre, celles et ceux que les conflits et leurs conséquences ont jeté sur nos rives ; celles d’une Europe craintive, repliée sur elle-même, voulant garder ses avantages et ses richesses. Cette belle et grande Europe que les pères fondateurs imaginaient généreuse et bien portante, et qui se révèle incapable d’accueillir ces populations meurtries et victimes de la même barbarie que celle qui a touchée le Bataclan et les terrasses parisiennes en novembre.
En cette fin d’année, si les combats, les blessures, les peines ont été si nombreuses pour beaucoup, je vois aussi l’espoir (naïf ?) d’une résolution commune signée par 195 pays pour corriger (un peu) ces années de gaspillage et de négligence avec lesquelles nos sociétés contemporaines ont consommé la terre, ses richesses, jusqu’à en modifier le climat et menacer les équilibres vitaux des êtres vivants qui la peuplent.
A nous d’agir dorénavant quotidiennement et plus seulement dans des discours, pour donner vie à ces orientations et pour tracer avec nos enfants sans culpabilité mais avec détermination, la nécessaire transformation de ce monde pour en faire … (comme le dit la chanson) un monde meilleur[1] !
[1] Un monde meilleur de Keen’v
