C’est ne des images marquantes des émeutes urbaines de fin juin dans l’agglo de Tours : le centre commercial de la Rabière saccagé après la mort du jeune Nahel, tué par la balle d’un policier en région parisienne. Depuis, les panneaux de bois recouvrent les vitres brisées et surtout la pharmacie est fermée, alors que c’est la seule du secteur.
Un espoir pour les habitants : la commune annonce une réouverture envisageable d’ici la fin de l’année. Un préfabriqué de deux étages a été commandé pour une installation devant les locaux dévastés au début de l’été. « Si on l’avait mis ailleurs, il aurait fallu demander une autorisation à l’Ordre des Pharmaciens » expliquait le maire jocondien Frédéric Augis lors du dernier conseil municipal. La profession est en effet très réglementée : les pharmacies ne peuvent pas s’installer n’importe où, notamment pour ne pas se faire trop de concurrence.
L’équipe de l’officine de la Rabière va donc pouvoir reprendre son activité avant les fêtes. Un soutien important, d’autant plus que la ville mettra l’espace public à sa disposition à titre gratuit « car elle n’a pas demandé cette situation. »
La pharmacie provisoire est néanmoins amenée à rester en place un moment, en l’occurrence jusqu’à l’inauguration du nouveau centre commercial de la Rabière prévu de l’autre côté des voies du tram d’ici quelques années. Les anciennes boutiques seront alors détruites.
Concernant les autres commerçants jocondiens victimes des émeutes, le maire a annoncé que Tours Métropole pourrait les aider à financer la réparation des dégâts si leurs assurances ne prenaient pas tout en charge. Pour la commune, seules les dégradations de Bulle d’O seront prises en charge. Le reste des rénovations seront financées par le contribuable. Frédéric Augis estime le montant des dégâts sur la voie publique à 150 000€ (notamment la destruction de plusieurs caméras de vidéosurveillance).
